Un casque bleu rwandais a ouvert le feu samedi au sein de son régiment à Bangui, tuant quatre casques bleus rwandais. Il en a blessé au moins huit autres, avant d'être lui-même abattu
La fusillade fratricide, qui a coûté la vie à quatre casques bleus rwandais samedi, 08 août 2015, à Bangui sur une base du contingent rwandais de la Mission de l'ONU en Centrafrique (Minusca), est un "acte déplorable", vraisemblablement à caractère "terroriste", a affirmé dimanche l'armée rwandaise. "Les enquêtes indiquent pour le moment une motivation terroriste à cet acte déplorable", a indiqué dimanche un communiqué de l'armée publié à Kigali. A Bangui, la Minusca a annoncé avoir ouvert une enquête pour "déterminer les circonstances et le mobile de cet incident inédit depuis la création de la Mission en avril 2014".
Il s'agit du plus grave incident survenu au sein de la force onusienne depuis son déploiement en septembre 2014. En décembre 2013, des échanges de tirs avaient opposés soldats tchadiens et burundais de la force africaine de maintien de la paix (Misca) depuis remplacée par la Minusca, sans faire de victimes.
La Minusca, qui compte actuellement 10 800 hommes, comprend des contingents issus du Burundi, du Cameroun, du Congo, de RD Congo, de Guinée Équatoriale, du Gabon, du Rwanda, du Maroc, du Sénégal, du Pakistan et d'Indonésie. Elle est appuyée par la force française Sangaris, déployée fin 2013 pour enrayer les massacres entre communautés chrétiennes et musulmanes. Le renversement en mars 2013 du président François Bozizé par une rébellion à dominante musulmane, la Séléka, a plongé la Centrafrique dans la plus grave crise de son histoire depuis son indépendance en 1960.
La Minusca compte 10.800 hommes, Burundi, Cameroun, Congo, RD-Congo, Guinée Equatoriale, Gabon, Rwanda, Maroc, Sénégal, Pakistan et Indonésie, appuyés par la force française Sangaris déployée fin 2013 pour enrayer les massacres entre communautés chrétienne et musulmane.