Le ministre conseiller politique de la cheffe de l’Etat, Anicet Guiyama Massogo, a accusé les acteurs de Nairobi d’être derrière l’idée d’une troisième transition. Pour lui, cette question ne se pose plus par ce qu’elle a été réglée par le sommet des chefs d’Etat de la CEEAC en mai dernier. Il l’a dit dans une interview accordée au RJDH, le lundi dernier.
Le ministre conseiller à la présidence, Anicet Guiyama a relevé que l’idée d’une troisième transition en Centrafrique, est sans fondement réel « avec cette transition, nous sommes dans un processus. L’article 104 de la charte constitutionnelle de transition note que les autorités restent en place jusqu’à l’élection de nouveaux responsables. En plus, les forces vives de la nation ont, lors du forum demandé à ce que la transition soit prolongée donc le problème ne se pose plus » a indiqué le minister.
Ce dernier a rappelé que les démarches entreprises pour cette prolongation « la première prolongation devrait être faite par le médiateur internationale dans la crise centrafricaine, ce qui a été fait. La seconde doit être l’œuvre du sommet des chefs d’Etat de la sous région et le 25 mai dernier, ceux-ci ont donné leur accord. Les trois têtes de la transition ont aussi saisi les chefs d’Etat de la CEEAC, donc le problème ne se pose plus » expliqué le conseiller de Catherine Samba-Panza.
Pour Anicet Guiyama Massogo, l’idée de la troisième transition est une manipulation des acteurs de Nairobi « on se souviendra que déjà en janvier-février, les acteurs de Nairobi avaient déjà lancé l’idée de la troisième transition. Je pense qu’aujourd’hui, il s’agit une fois de plus de l’émanation de ces acteurs. Il faut savoir que les forces vives de la nation avaient déjà rejeté cette idée et surtout la communauté internationale » rappelle t-il.
Le ministre conseiller à la présidence pense qu’il s’agit des artifices qui ne méritent pas l’attention de la population qui doit être concentrée sur les élections.
Les acteurs de Nairobi sont principalement les anciens chefs d’Etat François Bozizé et Michel Djotodia réunis à Nairobi, entre décembre et janvier, sur initiative de la médiation pour discuter de la crise en Centrafrique.
Un premier accord émettant l’idée de la refonte des institutions de la transition a été signé le 27 janvier 2015, lequel accord sera rejeté par l’essentiel des forces vives de la nation et la communauté internationale.
Les deux anciens chefs d’Etat seront obligés, quelques semaines plus tard de signer un accord dit d’engagement dans lequel l’idée de la troisième transition a été finalement retirée.
Anicet Guiyama Massogo a accusé les acteurs de Nairobi de manipuler l’idée de la troisième transition après que quelques acteurs politiques dont l’ancien premier ministre Elie Doté soient monté en créneau pour appeler au départ de la cheffe de l’Etat d’ici le 17 aout considéré comme la fin officielle de la transition.