Identifier les causes et les conséquences de la non scolarisation des filles au km5 est le thème qui a regroupé, le mardi 11 août, les femmes apprenantes du centre d’alphabétisation de l’association des cadres musulmans centrafricains (ACCM) du 3e arrondissement. Celles-ci témoignent être conscientes du retard accusé dans la scolarisation.
« Les conséquences de la fille non scolarisée sont nombreuses. Une fille non scolarisée, ne peut pas faire quelques chose, ni lire. Je souhaite à ce que les filles soient scolarisées pour contribuer au développement de notre pays » a dit Aïcha en classe de 4e
Mahamadou Sany Maïmouna, apprenante Alpha 4, revient quant à elle sur les causes de la non scolarisation des fille en milieu musulmane. « Au départ, nos parents veulent que les filles aillent qu’à l’école coranique en défaveur de l’éducation française. Mais présentement ils ont compris, donc il appartient à nous, filles et femmes, de se donner dans la scolarisation de nos filles et enfants pour être au même pied d’égalité avec les hommes ».
Abdounassir moniteur d’Alpha 4, a fait savoir que selon la coutume, il faut que la fille aie une éducation coranique que d’avoir l’éducation française, parce que certaines personnes pensent que l’éducation française n’est pas bonne. « Mais maintenant, nous avons compris l’importance, c’est pourquoi nous avons dit non, il faut que nos filles participent à l’éducation française comme tout autres catégories de personnes ».
Interrogées par le RJDH, plusieurs filles musulmanes se disent conscientes leur scolarisation. Au total 247 filles prennent part au cours d’alphabétisation au KM5. Elles sont reparties de niveau un jusqu’à quatre