Retour progressif des déplacés du quartier Kokolo2 dans le 3e arrondissement de Bangui

News

Société

Article

Société

Publié le jeudi 13 aout 2015 | RJDH-Centrafrique

© Autre presse par DR
Arrivée à Bangui d’un millier de déplacés de Bambari

Depuis quelques mois, les déplacés du quartier Kokolo2 situé dans le 3e arrondissement de la ville de Bangui, regagnent progressivement leur maison suite au retour progressif de paix dans le secteur. Ce retour se fait malgré quelques difficultés de sécurité et d’eau potable que ceux-ci continuent de rencontrer.

Dans le quartier, au tour du vin de palm, certains hommes des deux communautés échangent des idées pour consolider la cohésion sociale dans le quartier.

Renaud Josué Mocpat, habitant du quartier, déplore les conditions de vie des habitants « nous ne consommons que de l’eau de puits. Or, des corps ont été jetés dans ces puits pendant la crise. Si bien que les enfants ont des boutons sur la peau et font la diarrhée continuellement ». Par ailleurs, Joséphine Guela, une des retournées se réjouit d’être à nouveau à la maison. « On est mieux chez soi » a-t-elle lancé.

Pendant que les uns sont retournés, les autres hésitent encore, c’est ce que témoigne Marcelline, déplacée à la paroisse Notre Dame de Fatima « nous voulons bien retourner chez nous. Seulement la peur nous gagne encore, puisque le quartier n’est pas en sécurité et aussi le désarmement n’est pas encore fait » a-t-elle martelé. Ambroise une autre déplacée plaint sa situation « j’ai mal partout parce que je dors sur la natte. La pluie a gâté tous mes effets, je ne sais pas comment faire »

Peuplé de 4 913 habitants, selon le recensement de décembre 2007, le quartier Kokolo2 est situé dans le 3e arrondissement de la ville de Bangui et limité au Nord par le marché Kokolo, à l’Ouest par le quartier Kina ou Kokolo1, à l’Est par le quartier Kokolo 3 et le Lycée de Fatima au Sud, jusque là, 500 personnes ont regagné leur domicile.

Dès le début de la crise, les habitants du quartier Kokolo2 ont quitté leurs maisons pour se refugier dans des sites des déplacés. Depuis quelques mois, l’on constate le retour progressif de ceux-ci.