Le forum national de Bangui, tenu du 04 au 11 mai 2015, a permis à environs 800 participants de formuler des recommandations. Celles-ci, au nombre de 643, doivent être mises en œuvre par le comité de suivi, mis en place le 23 mai par décret n°16-201. Cependant, plusieurs difficultés se présentent déjà à cet organe de suivi. Au de celles-ci la disponibilité des membres du comité de suivi.
Ce manque de disponibilité a été manifesté lors de l’atelier d’imprégnation des recommandations du forum national de Bangui à l’intention des membres du comité de suivi, tenu du 10 au 13 août 2015, à l’hôtel J.M Résidence. «Cet atelier aurait pu être un succès si tous les membres du comité de suivi, à qui est dédié la rencontre, étaient présents », a dit Joseph Bindoumi, président du comité de suivi ce jour 10 août 2015.
Me Sombo Dibélé Arlette s’est interrogée sur les critères ayant sous-tendu le choix des membres du comité de suivi. «Je pense que la disponibilité est une qualité requise pour les membres du comité de suivi. Comment peut-on choisir des membres qui n’accordent pas de priorité au comité de suivi et préfèrent donner leur temps à autre chose. Ceci m’amène à m’interroger sur les critères qui ont été à la base du choix des membres du comité de suivi », s’est-elle indignée.
Cet atelier qui a connu la présence de 11 membres du comité de suivi au lieu de 25, a par ailleurs relevé d’autres problèmes que risquent de rencontrer le comité de suivi du forum de Bangui. Il s’agit du cadre juridique du comité de suivi. « Il faudrait que les amendements au décret portant création du comité de suivi puissent mettre un accent particulier sur la garantie institutionnelle et l’indépendance du comité de suivi », ont recommandé les membres du comité, participants à l’atelier.
Une autre inquiétude est celle du lendemain du comité de suivi. La quasi-majorité des membres du comité restent dubitatifs quant au lendemain et à l’avenir du comité de suivi. « Rien ne garantit encore la survie du comité de suivi. Le comité de pilotage est dirigé par le Premier ministre de transition et pourrait disparaître à la fin de la transition. Aussi, le pouvoir issu des prochaines élections pourra décider d’abroger le décret de la création du comité de suivi du forum national de Bangui », ont-ils fait remarquer.
Ces difficultés, non exhaustives risquent de porter un coup fatal à l’espoir suscité lors du forum national de Bangui. Une véritable interpellation pour les autorités actuelles et surtout pour le gouvernement de la transition qui s’est montré favorable à la mise en œuvre des recommandations du forum national de Bangui, en octroyant environ 50 millions de FCFA au comité de suivi pour son fonctionnement.
Le comité de suivi de Forum de Bangui est composé de 25 personnalités issues de la société civile, des pouvoirs publics, des partis politiques entre autres