Washington - Les Etats-Unis se sont dit vendredi "profondément choqués" par les accusations de viols d’enfants en Centrafrique visant des Casques bleus, réclamant que les coupables soient punis.
"Les Etats-Unis sont profondément choqués et consternés par les accusations" visant des Casques bleus de la mission de l’ONU en Centrafrique (Minusca), a déclaré un porte-parole du département d’Etat, Mark Toner.
"Ces accusations soulèvent de sérieuses inquiétudes quant à la discipline et au commandement de la mission", a-t-il ajouté."Il faut enquêter immédiatement et exhaustivement, avec la punition appropriée pour les auteurs des faits qui devront rendre des comptes."
De telles accusations "menacent de saper la crédibilité" des opérations de maintien de la paix de l’ONU, a poursuivi Mark Toner dans un communiqué.
La Minusca fait face à 57 accusations de fautes, dont 11 concernant potentiellement des cas d’abus sexuels sur des enfants, selon l’ONU.
Les dernières accusations en date ont poussé à l’ouverture mardi d’une enquête sur le viol présumé d’une fille de 12 ans par un Casque bleu.La mort d’un adolescent et de son père tués par des tirs ont également été dénoncés.
Le secrétaire général de l’ONU Ban Ki-moon a nommé jeudi le Gabonais Parfait Onanga-Anyanga à la tête de la mission en Centrafrique, après avoir demandé et obtenu la veille la démission du Sénégalais Babacar Gaye suite au scandale.
Washington a salué les efforts du secrétaire général et assuré être convaincu du rôle "important" joué par la Minusca et plus largement par les opérations de maintien de la paix de l’ONU pour "faire avancer la paix et la réconciliation dans les régions frappées par la violence".
"Nous continuerons à pousser l’ONU à agir avec diligence pour améliorer la sélection (des Casques bleus), mettre en place des mesures pour protéger les civils face aux abus et à l’exploitation, enquêter sur toute accusation et adopter les mesures appropriées", a déclaré Mark Toner.