Le sous-préfet de Kabo (nord) Jérôme Gouma, a déploré ce lundi 17 août, l’insuffisance des agents de l’Etat, l’absence des forces de défense et de sécurité et de maintien de l’ordre dans la ville. Il interpelle le gouvernement à solliciter le déploiement des contingents de la Minusca dans la ville afin de sécuriser la population.
Dans un entretien avec le RJDH, Jérôme Gouma a fait savoir que les activités administratives ont repris dans la ville, mais les agents de l’Etat ne sont pas tous à leur poste.
« Nous n’avons que deux infirmiers qualifiés, appuyés par des secouristes. Ce qui m’a rassuré, c’est la prestation des humanitaires, en appuie au centre de santé et dans tous les services », a expliqué le sous-préfet.
Il a expliqué par ailleurs que la ville est contrôlée par les éléments de l’ex-coalition Séléka. « La population est sous la surveillance d’une force non conventionnelle. La gendarmerie, la police et les forces armées centrafricaines (FACA) sont quasiment inexistantes dans la ville de Kabo au profit des éléments de la Séléka », a-t-il déploré.
Selon l’autorité administrative locale, les ex Séléka agissent selon leur volonté. « Ils se sont substitués en gendarmes, policiers et douaniers. L’autorité de l’Etat n’est pas encore restaurée dans cette localité, bien que je sois présent », a repris Jérôme Gouma.
Par conséquent, « chaque semaine, nous enregistrons des cas de violation des droits humains dans la ville et les zones périphériques. Des braquages à main armée, deviennent le quotidien de la population », a déclaré cette autorité sous-préfectorale.
Un appel a été lancé auprès du gouvernement afin de solliciter le déploiement des agents de la gendarmerie, de la police et des FACA dans la ville de Kabo.