Le prix de certains produits alimentaires commence à grimper sur les marchés à Bangui. Une flambée liée à l’arrêt de travail des conducteurs du corridor Bangui-Garou-Mboulaï. Des commerçants se plaignent et appellent le gouvernement à réagir.
Devant le Bureau d’Affrètement Routier Centrafricain (BARC), où il avait toujours l’attroupement des gens, des camions, des commerçants qui vendaient, ce matin, on peut constater une faible mobilisation. Chacun reste dans son petit coin et quelques commerçants sont assis à côté de leurs marchandises en petite quantité.
Le sac d’oignons se vend actuellement à 20.000 au lieu de 17.000 FCFA. Un sac de sel qui coûtait 4.000 s’achète maintenant à 5.000 FCFA. Le litre d’huile passe de 1.000 à 1.400 FCFA. Le sachet de cube Maggie se vend à 1.200 au lieu de 1.000 FCFA.
Pour Bombé, vendeur d’oignon devant le BARC, la grève des conducteurs a joué sur son activité. « Je me suis installé devant le BARC depuis que le convoie ait été initié. Parce que les sacs, ici, sont à bas prix chez les camerounais qui arrivent. Et c’est mon dernier stock que je suis en train d’évacuer » a-t-il expliqué.
« Avant, nous faisons 100. 000 FCFA de recette pour notre petit restaurant. Mais actuellement, même pour une journée, on atteint difficilement 5.000 FCFA », a regretté Anastasie, propriétaire d’un restaurant devant le BARC.
Si le gouvernement ne réagit pas vite dit, Ange Bruno Ngueremedé responsable des chargeurs de BARC, le banditisme va augmenter dans les quartiers. « La majorité des jeunes font rien actuellement car le convoi est suspendu. Que deviendront ces jeunes ? », s’est-il interrogé.
»Nous demandons au gouvernement de réhabiliter les FACA afin qu’ils puissent sécuriser les conducteurs qui viennent nous ravitailler », a-t-il poursuivi.
La grève des conducteurs, qui demandent le remplacement des éléments Bangladesh de la Minusca pour la sécurisation de cet axe, est à sa troisième semaine.