Quoique le parolier de la Renaissance demande avec insistance au peuple Centrafricain de reconquérir son droit et son unité à travers le travail, l’ordre et la dignité; force est de constater que la chorale politique du pays joue faux depuis longtemps au point que l’indignité s’est emparée du quotidien des Centrafricains. Devant la cavalcade des derniers rebondissements de ces temps-ci, bon nombre de Centrafricains s’interrogent sur les jeux ambigus de la classe politique et du pouvoir en place. Plusieurs questions mérites d’être posées à haute et intelligible voix pour que les Centrafricains d’en bas et ceux d’en-dessous savent dorénavant à quel saint se vouer. Sur le plan national, la situation du pays va de mal en pis et le gouvernement ne s’en préoccupe guère. Des fils et filles du pays vivent encore dans les camps de fortune alors que Dame Cathy et ses sbires y compris ses proches parents roulent des gros cylindrés et construisent des villas à tour de bras dans le pays.
Pendant ce temps, qui s’occupera des préoccupations du peuple? Ce peuple Centrafricain qui n’aspire qu’à la paix. Aussi, il ne rêve que d’une Centrafrique dans laquelle il fait bon vivre. C’est même à ce titre que le choix de Dame Cathy par le Conseil National de la Transition était salué de toute part. Tout le monde avait presque la certitude qu’elle réconcilierait les Centrafricains entre eux et permettrait l’accomplissement de la métamorphose du pays tout entier.
Hélas ! Elle ne s’est plutôt préoccupée que de sa boutique personnelle. Son souci majeur demeure la consolidation de sa surface financière et le prolongement de la transition. Pendant que le peuple réclamait à cor et à cri le désarmement, la démobilisation et la réinsertion (DDR) de tous les belligérants sans exception, elle gambergeait tranquillement sur son canapé doré et serti de diamant. Aujourd’hui, il serait injuste de nier que la patronne des « génocidaires économiques » n’a qu’une ambition : s’enrichir sans se soucier des affres de la vie quotidienne des Centrafricains. Par ailleurs, il est clair que la gouvernance à coups de rustines de Dame Cathy à engendrer un crachin d’ambitions démesurées chez plusieurs personnalités centrafricaines. De nombreux personnages ambitionnent subitement de devenir président. Voilà pourquoi, on assiste à des candidatures qui se succèdent en cascade.
En dépit de l’épée de Damoclès qui pèse à tort ou à raison sur l’ancien président Bozizé, son parti l’a investi candidat pour les prochains scrutins présidentiels. Pris de panique, le gouvernement de Kamoun met dans la foulée le secrétaire général du KNK aux arrêts. On se demande si cette décision quasi impopulaire est-elle de nature à apaiser la transition en cours? Pourtant, la justice internationale s’est déjà emparée du dossier de Bozizé. Pourquoi Dame Cathy chercherait t’elle à couper l’herbe sous les pieds de la Cour pénale internationale et la justice française ? A entendre certains Centrafricains épris de paix, la patronne de la « Sambapanzie » lauréate du prix Nobel de détournement des deniers publics surfe sur les remous sociaux qui adviendront de cette arrestation arbitraire pour tirer encore la transition en longueur.
Qu’on se le dise, il y’a encore des gentes masculines et féminines en Centrafrique qui savent dire le droit. A ce titre, il est important que la « Sambapanzie » laisse la justice faire son travail. Au lieu que le gouvernement de Kamoun continue le pilotage à vue, il serait souhaitable qu’il se transforme en technicien de surface des camps de fortune éparpillés dans le pays, jusqu’aux prochaines élections. N’est-ce pas là un mot contre les maux?
Rodrigue Joseph Prudence MAYTE