BRAZZAVILLE,(Xinhua) -- Le chef de l'Etat congolais et médiateur de la crise centrafricaine, Denis Sassou Nguesso, a appelé les participants au forum de Brazzaville à se ressaisir, afin de conduire leur pays dans la paix et la sécurité et lui épargner un nouveau cycle de violences.
Sassou Nguesso a lancé cet appel à l'ouverture des travaux du forum pour la réconciliation nationale et le dialogue politique inter centrafricain, qui vise la conclusion d'un accord de cessation des hostilités et d'un accord de désarmement, première étape importante du processus de dialogue politique et de réconciliation nationale en RCA, nécessaire pour la restauration de la paix dans ce pays.
"Votre pays a déjà atteint l'abime, il ne peut plus s'enfoncer davantage dans la désintégration, vous ne pouvez plus que vous relever. Le moment est venu de tirer les leçons de toutes les expériences passées et la décision vous revient", a lancé M. sassou.
"De plus en plus, nous ne cessons de mettre l'accent sur la nécessité pour vous, de vous approprier le processus de retour à la paix, à la sécurité, à l'unité, à la réconciliation nationale et à la prospérité dans votre pays", a-t-il également indiqué.
Le président congolais a par ailleurs, appelé au désarmement des groupes rebelles qui combattent, pour la réussite de la mission des nations unies pour la sécurité en république centrafricaine (MINUSCA), qui doit prendre le relais de la Mission internationale pour la sécurisation de la Centrafrique (MISCA), sous conduite de l'Union africaine, dont le mandat s'achève en septembre prochain.
"Il nous faut des engagements pour conduire à son terme cette transition de manière pacifique et consensuelle avec la participation de tous. Il nous faut accélérer le calendrier de stabilisation du pays, condition indispensable à la réussite de l' opération de maintien de paix des nations unies", a souligné le médiateur de la crise en Centrafrique.
Le forum de Brazzaville sur le dialogue politique et la réconciliation nationale inter centrafricain a été décidé au cours du mini-sommet des chefs d'Etats et de gouvernement de la communauté économique des Etats de l'Afrique centrale (CEEAC), tenu les 26 et 27 juin dernier à Malabo en Guinée Equatoriale, en marge de la 23ème session ordinaire du sommet de l'Union africaine (UA).
Près de 200 représentants de la société civile, des pouvoirs publics, des confessions religieuses et des milices anti-balakas et Séléka venus de la Centrafrique participent du lundi au mercredi à ces assises qui connaissent également la participation des représentants des Nations Unies, de l'Union européenne, de la CEEAC, de l'UA.