Les camionneurs camerounais sont en grève pour protester contre l'insécurité sur l'axe qui relie Garoua Boulaï à Bangui, la capitale centrafricaine. Depuis plusieurs semaines, les incidents se multiplient. Un routier camerounais a même été tué le 18 juillet dernier dans une attaque alors que le convoi était pourtant escorté par les casques bleus. Résultat : les camionneurs camerounais refusent de desservir Bangui depuis près de deux semaines, les prix flambent et les produits de première nécessité commencent à manquer.
Au marché du PK5, à Bangui, ce n'est pas encore la panne sèche, mais ça ne saurait tarder. Dans son échoppe où il vend des produits de première nécessité, Ibrahim Daouda n'a quasiment plus rien. « Il manque de la farine, du sel, de l’huile. Tout manque ». Ibrahim Daouda estime lui qu'il ne pourra tenir que « deux ou trois jours». « Si d’ici deux ou trois jours, on n’a pas la livraison des marchandises, on sera obligés d’arrêter », s'inquiète-t-il.
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