Monseigneur Edouard Mathos de Bambari a laissé éclater sa colère contre la Minusca, le mercredi dernier, à la sortie de l’audience que la cheffe de l’Etat de transition lui a accordée. Le prélat pense que les forces internationales présentes dans son diocèse ne jouent pas leur rôle comme il se doit.L’évêque de Bambari a fait cette déclaration après avoir été dépouillé par les ex-Séléka entre Ippy et Bria. Le prélat a indiqué que ces ex-combattants lui ont tout pris « nous avons été arrêtés par des combattants qui nous ont mis par terre et ont tout récupéré. J’étais en activité pastorale. L’essentiel, c’est qu’ils nous aient pas frappé et mes enfants avec qui j’étais, n’ont rien eu » a raconté Edouard Mathos.
L’ordinaire de Bambari dit n’être en colère contre les ex-combattants mais contre les éléments de la Minusca « je ne condamne pas ceux qui nous ont arrêté mais l’ONU qui a tous les moyens, des véhicules mais qui, au lieu d’aller imposer la paix dans les périphériques, les forces internationales ne font que se promener à Bambari et à Bria. Elles savent très bien que les bandits sont sur les axes, en forêt mais jamais elles y vont, je pense que ce n’est pas normal et c’est ce qui se fait dans tout mon diocèse, j’en parle parce que c’est ce que je connais le plus » a déclaré Edouard Mathos.
L’évêque de Bambari a signifié que la paix est encore d’être une réalité dans sa zone de juridiction « on ne peut pas parler de paix à Bambari pour le moment. Elle est encore loin même à Bangui, les gens continuent de mourir alors comment parler de la paix ? ».
Monseigneur Mathos et sa suite ont été dépouillés de tout le 02 août dernier à 25 km de Bria où ils devraient se rendre pour des activités pastorales. Selon nos sources, l’acte aurait été posé par deux hommes armés considérés comme des peulhs.
Diane LIGANGUE