Affaire Béa : CSP aux abois, limoge les patrons des services de sécurité intérieure

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Publié le dimanche 23 aout 2015 | Centrafrique Libre

© Autre presse par DR
Bertin Béa, secrétaire général du KNK.

Décidément le mini séisme qui a eu lieu au palais de justice de Bangui continue de donner l’insomnie au régime despotique de dame Cathy. Au terme d’un décret lu hier dans l’après-midi sur les ondes de la radio Centrafrique, la présidente de la transition Cathérine Samba-Panza, a limogé les patrons de service de défense et de sécurité intérieure. Le colonel et Directeur général de la gendarmerie nationale Guy Bertrand Damango qui est très apprécié par les banguissois et le général de la police Mambéka, Directeur général de la police centrafricaine ont été relevés de leurs fonctions.

Officiellement l’exécutif de la transition leur reproche la passivité et l’inaction de leurs éléments lors du mini séisme qui a eu lieu le jeudi dernier au tribunal de grande instance de Bangui. Le secrétaire général du KNK Bertin Béa qui se trouvait en ce lieu à la suite d’une arrestation arbitraire, a été exfiltré par les militants de son parti.

Notons que l’exécutif a d’abord procédé à l’arrestation de monsieur Béa avant de se mettre à la recherche des preuves sonores de ses discours qu’il qualifie comme des incitations aux troubles à l’ordre public.

Cette décision à l’encontre des patrons de la sécurité parait discriminatoire, car les éléments centrafricains œuvraient aux côtés de leurs homologues des casques bleus qui étaient également restés de marbre au cours de cette exfiltration.

CSP et les siens aux abois, s’attendaient sans doute à un carnage de la part des éléments centrafricains. Ces derniers ont préféré éviter un énième drame à l’heure où les centrafricains ne savent plus à quel saint se vouer.

Vu l’atmosphère de fin de règne qui prévaut actuellement à Bangui, Cathérine Samba-Panza si elle n’était pas ingrate, devrait remercier les éléments de force de défense et de sécurité intérieure qui, à travers leur passivité, ont pu sauver son juteux fauteuil le jeudi dernier.

Une bavure mortelle aurait pu faire vider la moitié de la population de la capitale centrafricaine dans la rue, pour réclamer le départ de Cathérine Samba-Panza. 99% des centrafricains sont complètement désemparés à la suite des échecs successifs des autorités de la transition et surtout de la hausse vertigineuse des produits de premières nécessité due à la multiplication des remous sur la principale porte de la RCA sur l’océan à l’ouest.

Wilfried Maurice SEBIRO