Le ministre centrafricain en charge des Transports et de l’Aviation civile, Arnaud Djoubaye Abazene, a achevé une visite de travail à Yaoundé, la capitale camerounaise, dans l’optique de désamorcer le mouvement de grève des transporteurs qui paralyse son pays depuis le 29 juillet dernier, a constaté APA sur place.
Face à la presse, samedi, et comme pour répondre au mouvement d'humeur des camionneurs qui dénoncent l'insécurité rampante, il a affirmé que les troupes de la Mission des Nations unies pour le maintien de la paix en Centrafrique (MINUSCA) allaient désormais escorter les convois tout au long du corridor qui relie la métropole économique camerounaise, Douala, à la capitale de son pays, Bangui.
Avec son homologue camerounais, Robert Nkili, un appel a été lancé à l'endroit des syndicats de transporteurs afin de sensibiliser et de rassurer leurs membres quant aux mesures de sécurité qui ont été arrêtées.
En rappel, ce sont, d'après les statistiques du quotidien à capitaux publics Cameroon Tribune, plus de 400 camions, en provenance du port de Douala, qui sont actuellement garés dans la ville de Garoua-Boulaï (Est) frontalière avec la Centrafrique. Les chauffeurs de ces refusent de franchir le poste de contrôle tant que des garanties de sécurité ne leur sont pas données.
Il y a trois semaines, le Syndicat des chauffeurs professionnels du Cameroun, qui annonçait un blocus de cette voie à partir de fin juillet, s'était entendu répondre par le gouvernement que des mesures étaient ‘'envisagées'' en vue de leur sécurisation contre les agressions parfois mortelles, imputées aux groupes rebelles qui s'activent en République centrafricaine.
Les acteurs sociaux avaient alors réservé leur réponse quant au maintien ou à la levée de leur mot d'ordre de grève intervenu à la suite d'une agression d'une bande rebelle en territoire centrafricain, et qui avait officiellement fait 4 morts et 11 blessés chez les camionneurs.
Les transporteurs exigent, entre autres, ‘'des garanties de sécurité robustes, avant la reprise du trafic sur ce corridor'', l'activation de l'action gouvernementale, côté centrafricain, aux fins de la mise en place d'un cadre de concertation au plus haut sommet du Cameroun et de la RCA, avec l'implication de la MINUSCA.
FCEB/cat/APA