Simon-Pierre Ekondo Mindo, président de l’association des peuples autochtones dénonce le fait que certains habitants continuent de traiter les pygmées AKA comme des esclaves. Selon lui, ces derniers sont exploités par la communauté bilolo.
« L’exploitation de l’homme par l’homme continue d’exister dans la communauté autochtone. Historiquement, la population autochtone est une population pauvre. C’est ainsi que l’autre communauté en profite pour l’exploiter et le marginaliser. On les utilise pour les travaux champêtres et autres. Le plus souvent, ils travaillent beaucoup et reçoivent peu comme rendement », a dit Simon-Pierre Ekondo Mindo dans une émission avec le RJDH.
La cohabitation des Ba-Aka (Pygmées AKA) avec les autres personnes pose toujours problème, a relevé Simon Pierre. « Jusqu’aujourd’hui, on continue de nous refouler. Si nous allons dans les recoins où vivent les peuples autochtones, ils sont toujours derrière les clôtures de soit disant leur maître. Je vois que la cohabitation n’est pas bonne », a dit le président de l’association des peuples autochtones.
La vulgarisation et l’application des documents qui protègent ce peuple pose toujours problème. « La convention 169, n’est pas vraiment appliquée en Centrafrique dans la totalité, malheureusement », regrette Simon-Pierre Ekondo Mindo.
Des peuples autochtones continuent de subir des traitements inhumains dans certains villages du pays, malgré les efforts que mènent le gouvernement et les ONG pour le respect de leurs droits.