Jamais un pays au monde n’a connu un homme aussi malléable, un opportuniste et une marionnette au service de la destruction de son propre pays. La RCA est bel et bien le pays de tous les paradoxes. Si les 99% des centrafricains qui souffrent actuellement en dépit des nombreuses potentialités de leurs pays ne se réveillent pas, le président du parlement de la transition Ferdinand Alexandre N’Guendet, finira par vendre leur pays au profit de ses intérêts égoïstes et catégoriels.
Après sa marche de soutien aux tortionnaires du peuple centrafricain que sont les Séléka, M. Nguendet a été bombardé contre toute attente par Djotodia président du CNT( parlement de transition) et depuis la RCA vit au rythme de ses calculs politiques inopportuns et de ses actions néfastes en faveur du retour à l’ordre constitutionnel.
Incapable d’utiliser les conseillers nationaux dont une grande partie est acquise à sa cause, pour imposer le retour des Forces Armées Centrafricaines à la communauté internationale réticente et à l’exécutif qui profite de cette situation pour assurer sa longévité au pouvoir, FAN n’a jamais fait montre d’une détermination à siffler la fin de la récréation qui perdure actuellement en RCA. A la tête d’une centaine de conseillers non élus et choisis en fonction des liens de parentés, des liens amicaux, ethniques ou d’appartenance aux obédiences sectaires ou religieuses, Nguendet parvient toujours a orienté les votes en faveur de la communauté internationale qui ne s’est jamais souciée des souffrances du peuple centrafricain depuis le départ du président François Bozizé.
Il ne se passe pas en effet un jour sans que le président du CNT ne s’avilisse devant la communauté internationale. Attiré par le pouvoir et l’appât du gain in no time au mépris de son peuple qui tire le diable par la queue, Nguendet a été au cœur de toutes les basses manœuvres qui ont empêché la transition de bien fonctionner.
Ce dernier a été utilisé moult fois en vain par la communauté internationale pour déstabiliser l’impopulaire présidente de la transition Cathérine Samba-Panza. Alors que les conseillers nationaux dont la majorité sont controversés avaient rejeté le vœu criminel et exceptionnel de la communauté internationale de faire voter les réfugiés au motif qu’ils seraient majoritairement musulmans, le versatile président du CNT a fini par retourné sa veste.
Suite à la pression de la communauté internationale, CSP a en effet saisi la Cour constitutionnelle de la transition, qui a annulé la position exprimée par les conseillers nationaux sur le vote des réfugiés. Du coup ce triste dossier était reparti devant le parlement pour une deuxième lecture. «Les conseillers ont voté contre le vote des étrangers en dépit des pressions exercées par la communauté internationale. Ils ne sont pas disposés à changer d’avis. » a déclaré le vaillant conseiller national et probable candidat à la présidentielle, M.Maxime Kazagui,lors d’une réunion avec la classe politique qui s’est tenue trois jours avant le deuxième passage de ce texte devant le parlement.
L’on s’attendait donc naturellement à un bras de fer, voire à une crise institutionnelle entre le pouvoir exécutif et le pouvoir législatif, mais c’était sans compter sur la volte-face de Nguendet. Ce dernier s’est non seulement fourvoyé devant la communauté internationale, mais il a également aussi réussi à convaincre ses hommes à voter en faveur du vote des réfugiés, contrariant au passage la convention de Genève. Il aurait selon nos informations distribué la somme de 80000Fcfa à chacun d’eux après ce sale boulot. Résultat : il a réussi à renverser la vapeur en faveur de la communauté internationale, de la présidente de la transition et d’un petit nombre de partis politiques dont le MLPC de Martin Ziguélé et le RDC de Désiré kolingba, en obtenant 60 voix contre 57.
Selon des informations dignes, Nguendet se serait mouillé pour éviter de perdre sa place au cas où le CNT conservait ses premières intentions sur le vote des réfugiés. La crise qui résulterait de cette position emporterai toutes les autorités impopulaires de la transition.
Notons que Nguendet a du se rétracter après avoir lancé une procédure tendant à destituer la présidente Cathérine Samba-Panza à la suite du détournement du don angolais. Les proches de CSP avaient sorti plusieurs dossiers financiers mettant en cause sa gestion, ce qui a eu le don de le calmer. L’ingérence de l’encombrant ambassadeur et patron de la RCA, Charles Malinas a poussé le CNT à clore ce dossier. En donnant l’ordre a Nguendet, ce diplomate mal aimé des centrafricains avait déclaré que les centrafricains n’étaient pas à leur premier détournement.
Wilfried Maurice SEBIRO