Un jeune cultivateur et commerçant depuis 2011 au village Gbadou, situé à 63 kilomètres sur l’axe Bangui-Boali a été accusé de charlatanisme et contraint de quitter en catastrophe le village. Sa famille a été violentée, ses biens et maisons brulés le 21 aout 2015 par certains jeunes du village. Le prénommé Igor lance un appel aux organisations de la défense de droits humains à voler au secours de sa famille.
C’est depuis le 15 aout que le calvaire du jeune Igor a commencé dans ce village qu’il a habité depuis 2009. Vendeurs de bois de chauffes avant de se lancer dans l’agriculture et le commerce, Igor relate le « cauchemar » de sa vie.
«(…), j’ai acheté un terrain, j’ai un champ de six hectares dans ce village. Quant il ya un cas de décès, le chef du village et les jeunes m’accusent. Ils disent que c’est moi qui voulais utiliser les esprits des gens pour devenir riche. Le chef a consulté un féticheur qui a dit que dans le village, une personne veut tuer 50 jeunes et donc c’est moi. C’est là que mon calvaire a commencé», a expliqué le jeune Igor.
En conséquence, tous les biens de ce jeune d’une trentaine d’année ont été brulés sans l’intervention des autorités communales. Igor revient sur ce qu’il a perdu. « Ils m’ont contraint à quitter le village et ils ont confisqué tous mes biens. Deux jours après, une autre personne meure. Certains jeunes se sont levés et on brulé tous mes biens : ma maison, ma boutique… Ma femme, enceinte de six mois a été battue, ils ont failli l’éventrer. Lui et mon premier enfant ont eu la vie sauve grâce à l’intervention des gens de bonne foie ».
Un homme d’une cinquantaine d’année, accusé aussi d’être proche de Igor a été conduit dans le champ de Igor avant d’être poignardé et enterré. Un autre jeune qui surveille le champ de Igor a été selon les informations du RJDH battu avant de s’échapper.
Après avoir quitté le village Gbadou le 18 août 2015, Igor a saisi la justice et demande la réparation de ces biens. «C’est depuis le 16 août que j’ai saisie la gendarmerie. Ici à Bangui, j’ai saisi le tribunal le 21 aout. Je demande des preuves de cette accusation et la réparation de mes biens», s’exprime avec tristesse Igor.
Des sources de la gendarmerie de Boali, cette affaire était sous enquête. Le jeune Igor lance un appel aux ONG des droits de l’homme afin de voler à son secours car, il n’a pas de défense.
Certains habitants joints par le RJDH ont déploré les cas de justice populaire, basés sur des accusations à la sorcellerie ou le charlatanisme.