Les contingents camerounais et congolais de la Mission des Nations unies pour la stabilisation de la Centrafrique (MINUSCA) et les forces de sécurité centrafricaines vont désormais assurer la sécurité sur le corridor Bangui-Douala par lequel passe tout le ravitaillement destiné à Bangui et à l'ensemble la République centrafricaine.
Les Camerounais et les Congolais viennent ainsi en renfort du contingent bangladeshi qui a eu des problèmes de communication avec les camionneurs camerounais et centrafricains qui ont suspendu le trafic sur le corridor Douala-Bangui pour dénoncer les incessantes attaques des groupes armés qui pillent leurs chargements.
Certaines offensives se soldent parfois par des morts chez les camionneurs qui se sont dits très satisfait par les nouvelles mesures de sécurité, adoptées par la MINUSCA,les gouvernements centrafricain et camerounais et le syndicat des chauffeurs-routiers, à l'issue d'une rencontre quadripartite à Yaoundé au Cameroun.
L'aviation de la MINUSCA accompagnera désormais le cortège de camions pour éviter toute attaque des groupes armés susceptibles de créer de nouvelles situations d'insécurité sur le corridor, selon les nouvelles mesures de sécurité du corridor Douala-Bangui, présentées publiquement à la presse, lundi à Bangui, par le ministre centrafricain des Transports, Arnaud Abazène, à son retour de Yaoundé.
Selon M. Abazène, 60 à 80 camions seront escortés chaque jour sur le corridor à une vitesse de 80km/heure, suffisamment rapide cependant pour éviter les embouteillages.
Les nouvelles dispositions ont pour but de rendre fluide le trafic sur le corridor, afin d'éviter à la Centrafrique des ruptures sur les produits de première nécessité.
Les premiers convois en provenance de Douala sont arrivés à Bangui dans la nuit du 24 au 25 août. Trois accidents dus au mauvais état de la route ont été cependant enregistrés entre Bouar et Baoro, à 200km de Bangui.
BB/LMM/APA