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Centrafrique: au moins 20 morts dans les violences intercommunautaires de Bambari, le calme revient
Publié le mercredi 26 aout 2015  |  AFP
Centrafrique:
© Autre presse par DR
Centrafrique: au moins 20 morts dans les violences intercommunautaires de Bambari, le calme revient
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Au moins 20 personnes ont été tuées et de nombreuses blessées au cours d'affrontements intercommunautaires qui ont éclaté le 20 août dans la ville de Bambari (centre de la Centrafrique) où le calme semble revenu, selon des sources concordantes.

Un précédent bilan communiqué lundi faisait état de quinze morts et de 20 blessés.

Des violences avaient éclaté le 20 août après la mort d'un jeune musulman tué par des miliciens anti-balaka dans les environs de Bambari, déclenchant un cycle de représailles entre communautés chrétienne et musulmane.

Selon une source de la gendarmerie, "les affrontements ont fait depuis jeudi 20 morts et de nombreux blessés. Il s'agit pour la plupart de non musulmans tués par balle dans les quartiers Bornou et Kidjigra, où les groupes armés, anti-balaka et jeunes musulmans" appuyés par l'ex-rébellion séléka se sont affrontés.

Mardi, le calme semblait revenu. "La ville est déserte on entend plus de tirs. Des autorités venues lundi de Bangui et celles de la région, ainsi que la Minusca (Mission des Nations unies), ont tenté de convaincre les deux camps de cesser les hostilités", a déclaré mardi à l'AFP Isidore Andjizago, un habitant joint par téléphone.

Selon Manassé Boundayo, cadre de la santé, les anti-balaka réclament le départ de Bambari du colonel Ali Ndarass, chef du groupe rebelle de l'Unité du Peuple Centrafricain (UPC): "ils l'accusent d’avoir mené les représailles aux côtés des jeunes musulmans".

"Toutefois, les jeunes musulmans et ex-combattants séléka s'opposent à son départ, estimant que c'est un Centrafricain et qu'il ne doit pas bouger de cette ville", précise M. Boundayo.

Le président du Conseil national de transition (Cnt, parlement de transition), Alexandre-Ferdinand Nguendet, a condamné lundi soir ces violences dans un message radiotélévisé.

"Le Conseil national de transition dénonce avec force ces violences aux relents communautaires et appelle tous les habitants de Bambari au calme", a-t-il déclaré, condamnant ces "groupuscules qui trouvent toujours des raisons pour mettre la paisible ville de Bambari à feu et à sang".

Comme à chaque regain de violences, plusieurs milliers de personnes ont fui les quartiers et les sites de déplacés pour aller se réfugier en brousse.

Le renversement en mars 2013 du président François Bozizé par une rébellion à dominante musulmane, la Séléka, a plongé l'ex-colonie française dans sa plus grave crise depuis son indépendance en 1960, déclenchant des tueries de masse entre communautés musulmanes et chrétiennes (notamment les milices anti-balaka).

Chassée du pouvoir en janvier 2014 par une intervention militaire internationale (française et onusienne), la Séléka avait installé son état-major à Bambari, depuis lors régulièrement secouée par des violences intercommunautaires.
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