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Les interrogations et avis de m. Orphee Douacle sur le vote des refugies centrafricains
Publié le mercredi 26 aout 2015  |  Centrafrique Libre
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D’emblée, il est utile de ne relier la question du vote des compatriotes déplacés en une « simple » question communautaire ou confessionnelle. C’est fausser le débat, car elle relèverait, en tout point, du Droit International, plus précisément de la Convention de 1951.

Si en dépit des Lois, Convention et Protocole relatifs au droit des Réfugiés, l’UNHCR a exhorté avec INSISTANCE d’autoriser le droit de votes à nos compatriotes déplacés, il ne serait péremptoire d’y déceler un intérêt qui n’est forcément celui de la RCA. Quelques faits :

1 – Avant la tsunami ‪#‎Seleka‬, et pire après, la valeur des documents administratifs est nulle en RCA. Comment déterminer qui est Centrafricain et qui ne l’est pas ? N’importe qui se revendiquerait de cette nationalité, il n’y aura aucun élément probant le lui contestant. Et d’ailleurs TOUS les déplacés, venant de la RCA, ne sont OBLIGATOIREMENT des Centrafricains.

2 – Il est interdit de faire de la propagande dans les camps de Réfugiés. Pourtant, voter requiert un minimum d’informations sur les programmes des différents candidats. Comment va-t-on faire ? Pour cela :
- Prévoir une zone pour les propagandes ;
- Assurer la sécurité des candidats et des réfugiés pendant les campagnes. Cela à un coût et sera à la charge du pays accueillant ? Et si non, qui paiera ?

La décision du Cnt Rca est conflictuelle. Elle ne permettra point de favoriser le retour de la paix mais le complexifie davantage. Jamais « voter » ne fait la démocratie, encore moins favoriser la paix.

Mes avis se tiennent en quelques inductions découlant de l’entremise, à la limite de l’exigence, des Nations-Unies. La communauté internationale n’est qu’un conglomérat d’intérêts. Et son intervention en RCA n’est philanthropique. Dans ce sens, TOUT investissement doit être capitalisé. Et il en sera effectif, en la personne de celui à qui le relais sera donné à la suite des élections. Ainsi, soit :

1 – Le candidat idéal défendant mieux les intérêts de la Communauté internationale se trouve parmi les exilés. Car être autorisé à s’enregistrer comme votant induit réciproquement le droit de se présenter aux élections;

2 – Le vote des réfugiés sera déterminant dans l’élection du candidat « idéal ». C’est la raison essentielle incitant les organismes onusiens à enjamber des lois ou conventions et protocoles connus de tous.

Pour terminer, il est utile de rappeler que l’État Centrafrique (ou ce qu’il en reste) est signataire de la « Convention et Protocole relatifs au Statut des Réfugiés » (http://www.unhcr.fr/4b14f4a62.pdf). A la page 6, dernier paragraphe : « En adhérant au Protocole, les États s’engagent à appliquer les dispositions de fond de la Convention de 1951 à tous les réfugiés auxquels s’étend la définition du terme « réfugié » mais sans limitation de date ». La jurisprudence sur le Droit de vote des Réfugiés Palestiniens (installés en Tunisie, Jordanie, Liban, etc.) ne saurait s’appliquer dans le cas Centrafricain. Et donc, le principe du « moindre mal » n’est requis. Ainsi, l’impossibilité du vote de nos compatriotes n’est une volonté manifeste d’exclusion; plutôt un garde-fou maîtrisant des dérapages fort prévisibles, ce que le pays peut et doit en faire l’économie.

L’attentisme a occasionné un nombre important de victimes ; Construire ou reconstruire son pays n’incombe d’abord qu’aux ressortissants. En cela, que TOUS les Centrafricains recherchant les meilleures voies pour un retour définitif de la paix se réunissent pour interpeller les Nations-Unies :

- Énoncer les principes fondamentaux non inventés par les Centrafricains mais s’imposant à n’importe quel pays;
- Préconiser les alternatifs possibles. Ceci dans une interaction faisant économie de moyens, maîtrisant les dangers et favorisant le retour de la paix et de la réconciliation en Centrafrique.
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