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© Autre presse par DR
Ahmad Allam-Mi, secrétaire général de la Communauté des Etats de l’Afrique centrale (CEEAC) |
Le tchadien Allam-Mi Ahmad, l’actuel secrétaire général de la CEEAC est dans le collimateur de Bruxelles.
En effet, il est accusé, selon l’UE, “d’avoir engagé des dépenses non justifiées sur des fonds alloués par l’Union Européenne, dans le cadre du financement de la Mission de consolidation de la paix en Centrafrique.”
Le souci est que la CEEAC depuis des années fait face à de grandes difficultés financières.
Ainsi, des millions de francs débloqués par l’Union européenne (UE) qui devaient aller à la RCA ont disparu.
La révélation vient d’être faite par un audit commandité par l’Union Européenne pour la période allant de juillet 2008 et décembre 2013, et mettant en cause nommément le secrétaire général de la Communauté Économique des États de l’Afrique Centrale (CEEAC).
L’UE qui par la suite a contacté Allam-Mi Ahmad pour s’expliquer, mais ce dernier n’a pas jugé utile de s’expliquer.
Notant qu’un ordre de recouvrement des fonds représentant les dépenses non justifiées sur tous les dons et legs accordés au secrétariat général de la CEEAC est alors émis par l’UE, tirant ainsi l’accusé de son silence.
Pour Allam-Mi Ahmad, il déclare n’être arrivé aux affaires qu’en août 2013, et qu’il ignorait ce qui a été fait de l’argent reçu.
Bruxelles pas convaincu du tout a tout simplement décider de cesser tout financement de la CEEAC.
Ce qui bien évidemment, comme dit, enfoncera d’avantage la communauté des États de l’Afrique centrale dans la crise, en situation de quasi-faillite depuis longtemps.
Selon un document issu de la réunion du Comité des ambassadeurs des Etats membres de la CEEAC à Libreville le 05 août 2015 :
« le secrétariat général de la Ceeac traverse une période très critique de son existence, caractérisée d’une part, par la volonté des dirigeants de sauvegarder quelques acquis des réalisations engrangées dans les différents domaines de concentrations (Paix, sécurité et stabilité, eau, énergie, et grandes infrastructures, sans oublier l’environnement et les TIC, et d’autre part, par une chute vertigineuse des contributions des Etats membres, due pour la plupart au non versement par plus de la moitié des Etats membres des arriérés et cotisations ».
En plus simple, la CEEAC risque tout simplement de disparaître.
Le scandale Allam-Mi Ahmad lui ajoute une épine de plus dans le pied.
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