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15 morts dans violences intercommunautaires de Bambari
Publié le jeudi 27 aout 2015  |  Journaldebangui
Centrafrique:
© Autre presse par DR
Centrafrique: au moins 15 morts dans des violences intercommunautaires dans le centre (nouveau bilan)
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Le bilan des affrontements qui ont éclaté la semaine dernière dans le Centre de la Centrafrique a été rendu public par la gendarmerie locale. L’on parle de cinq morts et 15 blessés de plus

Les heurts qui ont débuté le jeudi 20 août dans la ville de Bambari, ont repris le week-end dernier. Selon un responsable de la gendarmerie sous le couvert de l’anonymat, «Des tirs nourris d’armes automatiques ont été entendus dimanche 23 août 2015 vers 19h dans les quartiers non musulmans, faisant fuir des milliers d’habitants en brousse». D’après ce responsable, les tirs provenaient de jeunes musulmans et d’ex-rebelles Séléka et «visaient des positions tenues par les miliciens anti-Balaka», majoritairement chrétiens.

Au total, les violences «ont déjà fait au moins 15 morts et plus de 20 blessés d’après un bilan encore provisoire et qui pourrait bien s’alourdir», précise la même source. «Devant l’ampleur des tirs, des Casques bleus de la Mission des Nations unies en Centrafrique (Minusca) et les forces de sécurité et de défense intérieures ont effectué des tirs de sommation pour séparer les deux camps», a ajouté le responsable de la gendarmerie. Comme quoi, qu’il s’agisse des morts ou des blessés, le bilan annoncé vendredi 21 août 2015, a été revu à la hausse. L’on évoque cinq morts et 15 blessés de plus dont deux humanitaires.

A l’origine de ces violences, la mort d’un jeune musulman tué par des miliciens anti-Balaka dans les environs de Bambari. Le décès du jeune homme a suffi à déclencher un cycle de représailles entre communautés chrétienne et musulmane. Chassée du pouvoir en janvier 2014 par une intervention militaire internationale (française et onusienne), l’ex-coalition rebelle séléka a installé son état-major à Bambari, depuis lors régulièrement secouée par de nouvelles violences intercommunautaires.

Le renversement en mars 2013 du président François Bozizé par une rébellion à dominante musulmane, la Séléka, a plongé cette ex-colonie française dans une grave crise, déclenchant des tueries de masse entre communautés musulmane et chrétienne.
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