Le chef de la Minusca, Parfait Onanga Anyanga, a déclaré ce mercredi 26 août lors de sa première conférence de presse à Bangui que « les abus sexuels seront intolérables ». Selon l’émissaire onusien « il est absolument pas acceptable que les forces qui sont sous mandant onusien puissent se retrouver à intimider, effrayer, violer la population ».
Le représentant de la Minusca fixe comme l’un des défis la lutte contre les abus sexuels. « Je veillerais à la discipline et à la bonne conduite dans les actions quotidiennes de chacun et de tous. La politique de la tolérance zéro en matière de l’abus et d’exploitation sexuelle doit être la clé de voute de la protection de la population civile, l’âme de notre mandat », a déclaré Parfait Onanga Anyanga.
Selon la même source, cette raison d’être doit guider tous les travailleurs onusiens et les forces de l’ONU dans les relations avec ceux qu’ils sont venus aider. « Pour le secrétaire général (NDLR, Ban Ki Moon), cela veut dire mettre fin à la complaisance et à l’impunité. Protéger les civiles est sacré et doit constituer un sacerdoce », a relevé le chef de la Minusca.
La Minusca a aussi lancé un appel aux pays contributeurs des troupes. « L’appui des Etats et surtout les pays contributeurs des troupes est indispensable afin que la responsabilité qui nous incombe et l’autorité investie aux états membres forme un bloc cohérent pour prévenir et sanctionner les abus », a lancé Parfait Onanga Anyanga.
Le nouveau représentant de la Minusca n’a pas manqué de rappeler le premier défis de son institution en Centrafrique. « Le premier défis pour nous est d’accompagner le peuple centrafricain sur le chemin d’une paix durable à travers une réconciliation véritable et une cohésion sociale réussie », a –t-il relevé.
Parfait Onanga Anyanga a pendant son entretien avec la presse déploré les cas de tuerie à Bambari mais aussi à Bria ces derniers jours et note que des actions sont en cours pour éviter à la population une souffrance de plus.