« …En vérité, l’autorité suprême de l’État a pendant longtemps perdu de sa superbe à cause des Hommes politiques aux parcours lugubres. Les centrafricains se retrouvent aujourd’hui face à leur destin et ils doivent réécrire à l’encre de la lucidité, l’histoire politique de la famille présidentielle. C’est de cette façon que la politique sera dorénavant pris au sérieux et se professionnalisera en Centrafrique, si l’on ne souhaite plus que la famille soit le talon d’Achille de nos futurs dirigeants. Qu’à cela ne tienne, le peuple doit connaitre au préalable, l’époux, l’épouse, le ou la partenaire de tous les futurs candidats. Il est tout aussi important que l’on accorde un temps de parole à celles ou ceux qui accompagneront les potentiel(le)s candidat(e)s dans leur marche quotidienne vers le pouvoir… ». Tel était l’extrait de notre publication du 19 Août 2015 dans les Plumes de la RCA sous le titre LA FAMILLE : ENJEU POLITIQUE DES PROCHAINES ELECTIONS PRÉSIDENTIELLES CENTRAFRICAINES.
Étant donné que la famille présidentielle apparaît sous d’autres cieux comme un savant mélange de romantisme politique et d’espoir pour leur peuple, leurs parents, amis et connaissances les plus proches, il est tout à fait normal que nous braquions ces temps-ci le lampion de la transparence politique sur la famille de chaque prétendant au fauteuil présidentiel.
Ainsi ! C’est aujourd’hui le couple Dologuelé qui passe devant le tribunal de la raison critique. Espérons que cet exercice difficile, qui n’est nullement une hagiographie, étayera la lanterne des Centrafricains en général et des potentiels électeurs en particulier.
Anicet Georges Dologuelé, candidat déclaré aux prochaines élections présidentielles centrafricaines, est issu d’un brassage ethnique. Il est non seulement Gongué de l’Ouham Pendé du côté de son père mais également Gbaya de l’Ouham et Yakoma de Basse Kotto à travers sa maman. Cet ancien premier ministre et ex patron de la BDEAC partage depuis plus de 20 ans sa vie avec Dr Luisa Dologuelé née POTOLOT.
En effet, Madame Dologuelé fut pendant de très longues années, fonctionnaire du Programme des Nations Unies pour le Développement en abrégé PNUD. Cette femme à la verve bien futée a occupé de prestigieux postes de responsabilité au PNUD en Centrafrique ainsi qu’au Congo et a fini par maîtriser les rouages de toutes les institutions des Nations Unies. Il est d’une évidence absolue qu’une telle compétence distinctive relèvera le défi de première Dame de Centrafrique si jamais son mari accède à la magistrature suprême au sortir des prochaines élections.
Selon les informations qui nous parviennent du terrain, c’est accompagné de son épouse avec l’appui de leur formation politique l’URCA, que le candidat Dologuélé parcoure les quartiers, les arrondissements, les communes et bientôt les sous-préfectures et préfectures de Centrafrique. Cette technique d’approche place Anicet Georges Dologuelé parmi les figures de proue à l’assaut du fauteuil présidentiel. Néanmoins, malgré la présence de son atout charme Luisa, le candidat de l’URCA est confronté de nos jours à une polémique qui ne cesse d’enfler. En déroulant son programme politique ces derniers temps, il émit plusieurs propositions parmi lesquelles le souhait d’accorder un traitement particulier aux anciens dignitaires centrafricains si le peuple lui accorde sa faveur aux prochaines échéances présidentielles. Bien entendu il expliqua pourquoi une telle proposition. Mais ce souhait suscita un tollé incommensurable sur la toile et parmi les centrafricains. A titre de rappel, deux anciens premiers ministres avaient déjà émis ce vœu lors du Dialogue Politique Inclusif de 2008 à Bangui. Les participants à cette grande messe de la paix avaient en ce temps réfuté purement et simplement la proposition. Ils clament à haute et intelligible voix que l’état centrafricain ne vit que d’une assiette fiscalo-douanière. Par conséquent, opter pour un tel choix serait suicidaire pour le pays. Par dessus tout, la grande majorité des Centrafricains vit avec moins 500 Francs CFA par jour. Nombreux sont les jeunes étudiants Centrafricains qui ont arrêté leurs études, faute de soutien financier. Pire encore, les multiples soubresauts du pays puisent leurs sources dans l’extrême paupérisation de la population. Alors, s’il faut soutenir une frange de la population, le candidat Dologuelé ne devra t-il pas élargir le champ des bourses scolaires et accorder une subvention financière à la grande majorité des jeunes qui voudront se lancer dans l’entrepreneuriat ?
De peur de transgresser l’originalité de la pensée du candidat Dologuelé, les Plumes de la RCA votre site, lui accordera une large interview sur cette question afin de lever les points d’ombres qui risqueraient bien fort de caricaturer sa candidature. Ensemble avec les mots combattons les maux.