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Appel au cessez-le-feu au forum centrafricain de Brazzaville
Publié le mardi 22 juillet 2014  |  Reuters
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Les rebelles musulmans de la Séléka
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BRAZZAVILLE (Reuters) - La présidente par intérim de la République centrafricaine, Catherine Samba Panza, a exhorté lundi à Brazzaville les rebelles musulmans de la Séléka et les milices chrétiennes anti-balaka à accepter un cessez-le-feu.

Elle s’exprimait en ouverture de discussions programmées sur trois jours dans la capitale de la République du Congo sous la médiation du président congolais Denis Sassou Nguesso.

L’objectif est de déterminer les moyens de mettre fin aux violences et d’engager un désarmement des groupes armés opérant en Centrafrique. En revanche, la question d’un accord de paix à plus long terme ne figure pas au programme des discussions de Brazzaville.

"Ce forum qui s’ouvre aujourd’hui est une étape majeure dans le dialogue politique et la réconciliation des fils et filles de la République centrafricaine", a déclaré Catherine Samba Panza.

"Il est temps de déposer les armes", a-t-elle ajouté.

Un succès à Brazzaville pourrait permettre d’entamer des négociations plus larges devant rétablir une paix durable dans un pays qui a basculé dans la violence depuis le coup d’Etat mené par les rebelles de la Séléka en mars 2013 et que l’intervention des forces africaines et des soldats français de l’opération Sangaris n’a pas enrayée.

Cent soixante-neuf délégués issus du gouvernement de transition, de la société civile et de groupes armés participent à ce forum.

Mais le récent retour à la tête de la Séléka de l’ancien président Michel Djotodia, chassé du pouvoir à Bangui en janvier et qui s’est exilé au Bénin, risque de compliquer les discussions de Brazzaville.

Le coordinateur des miliciens anti-balaka, Patrice Edouard Ngaïssona, a néanmoins fait part de ses espoirs de progrès.

"Je suis prêt à déposer mon arme, ainsi que d’autres membres des anti-balaka", a-t-il dit dans la capitale congolaise. "Cela a déjà commencé en ce qui concerne certains de nos frères de l’ex-Séléka, mais certaines conditions, notamment sur les mercenaires étrangers (ndlr, venus notamment du Tchad et du Soudan), devront être réglées à Brazzaville avant un retour définitif à la paix en République centrafricaine", a-t-il poursuivi.

(Christian Elion; Henri-Pierre André pour le service français)
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