Nul n’est dupe que le futur président centrafricain ne pourrait peut être pas être un homme plébiscité par ce peuple qui a perdu le sens de sa dignité et son honneur après les multiples cas de trahison de ces derniers gouvernants et des acteurs de la politique. Mais impossible n’est pas le mot d’ordre du courageux et jeune candidat Sylvain Ngakoutou Patassé souvent sous-estimé par « l’intelligentsia » comme aimait si bien le dire, le président déchu François Bozizé. Et pourtant ce natif de Paoua a été adopté par Berbérati, aimé à Bria lors de son passage, sollicité par le sultan de Ndélé, tous aimeraient le voir présider à la destinée de leur pays.
La vie politique Centrafricaine de ces dernières décennies a été marquée par l’apparition des « petites gens » qui, par pur opportunisme, par la traîtrise ou par la puissance des armes ou de leurs muscles, ont pu se hisser aux plus hautes fonctions de l’État. Inutile de revenir sur la faillite des institutions de ce pays qui n’est que la conséquence même de ces promotions hasardeuses au sommet depuis des années. A force de subir les caprices de ces femmes et hommes impopulaires et incultes qui ne vont jamais à leur rencontre ou qui continuent de les trahir, le peuple centrafricain semble se diriger désormais vers une maturité jamais atteinte.
D’après des sources dignes, seuls les candidats qui n’ont rien à se reprocher et qui sont populaires sont autorisés à se rendre dans l’arrière-pays. D’ailleurs le célèbre écrivain français Victor Hugo avait raison lorsqu’il disait que «Lorsqu’un traitre, un fourbe tortueux, commet de certains faits rares et monstrueux, Tout homme a droit, sur son passage, de venir lui cracher sa sentence au visage». Alors que plusieurs candidats sont priés de se terrer à leur domicile à Bangui ou de se rendre dans leur fief en provinces qu’en compagnie des soldats de la MINUSCA ou de la Sangaris lourdement armés, le candidat Sylvain Ngakoutou Patassé est accueilli partout en Centrafrique comme une star d’Hollywood.
Après Berbérati, Paoua, Bossangoa,Berbérati, Bria, les militants de la ville de Bégoua située à quelques encablures de Bangui ont démontré hier l’accueil et l’hospitalité que le peuple centrafricain réserve au candidat Sylvain Patassé. Ironie du sort, son nom ne figurerait même pas dans les petits papiers de la cour du roi de l’Élysée, pardon du roi de la RCA, qui se bat depuis des années pour placer à la tête de ce pays riche ,des hommes liges en panne de popularité aux forceps . Alors que l’incertitude plane encore sur la tenue des élections présidentielle et législatives du 18 octobre, le candidat Sylvain Ngakoutou Patassé de Centrafrique Nouvel Elan semble avoir une longueur d’avance sur ses concurrents en provinces.
Tous les internautes du monde, les centrafricains et les amoureux de la RCA découvrent ces derniers temps à travers les réseaux sociaux, les journaux ou les sites d’informations centrafricains la popularité du candidat de Centrafrique Nouvel Elan. Que ce soit la ville de Bria à l’est considérée comme un fief des Séléka ou Baoro à l’ouest attribuée aux Balakas, SNP a été accueilli comme un fils digne du pays, un homme d’État même si on ne manque pas de signaler que ce dernier n’a jamais été ministre, ni haut fonctionnaire centrafricain.
Selon des informations dignes, il ne se passe pas un jour sans que les populations de Birao, Ndélé, Bangassou, Boali, yaloké, Damara, Nzako, Carnot, Boda ne sollicitent une visite du président de l’association Centrafrique nouvel Elan dans leurs villes .
Pourquoi Sylvain Patassé attire-t-il autant des masses populaires ? Il y ’a deux raisons qui expliquent en effet cet engouement :
Primo : Sylvain Patassé qui a eu une enfance perturbée par l’engagement patriotique de son père Ange Félix Patassé qui a connu la prison et l’exil dans sa lutte de la libération de la République centrafricaine, a fait le choix du travail artisanal pour se rattraper plutôt que d’être bombardé ministre ou homme d’affaires véreux à l’arrivée de son père au pouvoir en 1993. SNP a opté pour les études en diamant et a fait plusieurs stages dans les principaux bureaux d’achat de Bangui avant d’obtenir un certificat à Anvers, en Belgique.
A son retour plutôt que de s’adonner aux choses de la passion à Bangui la capitale comme fait actuellement le fils de l’autre qui vient de s’acheter une Porche Cayenne, il choisit de travailler en provinces à l’image de son père qui commença sa carrière à Bambari comme conducteur et ingénieur agronome . Sylvain Patassé va être employé par la société Badica et sera affecté dans les principales villes minières du pays. Comme un administrateur provincial, il a servi à Bria, Sam Oundja, Nzako, Berbérati et plusieurs villes minières de la RCA. Il fut successivement acheteur, collecteur avant de devenir expert en diamants. Grâce à son humilité, et à sa disponibilité au moment où il exerçait en provinces Sylvain possède un carnet d’adresse conséquent dans les villes reculées de la RCA et y a gardé un grand capital de sympathie.
Deuxio, une grande partie des militants du MLPC l’un des plus grands partis centrafricains avec le KNK et le RDC, ne semblent pas encore digérer ce qu’ils qualifient de traîtrise : l’accaparation de la machine électorale; le MLPC et l’expulsion de l’ancien président Ange Félix Patassé au moment de son exil à Lomé au Togo. Ces dissidents et nostalgiques qui s’étaient déjà exprimés en faveur de l’ancien président en 2011, ont promis de rétrocéder leurs voix à Patassé junior pour disent-ils gravir ce nom dans les annales de la République centrafricaine.
Au vu de cette mobilisation, ce serait alors un coup de tonnerre ou un holdup si Sylvain Ngakoutou Patassé qui a inscrit dans son programme tous les projets de la valorisation de la terre que prônait son père et qui bat actuellement le record de popularité en attendant le passage des autres candidats dans les villes de provinces, n’arrivait pas parmi les trois premiers à la présidentielle.
SEBIRO Maurice Wilfried