De nos jours, nombreux sont les Centrafricains qui donnent raison à Reis Mirdita qui soutient que « La politique a deux vecteurs: L’enrichissement matériel et l’appauvrissement moral ». Aujourd’hui, il est très triste de constater que plus la transition tire en longueur, plus un sentiment de désaffection généralisée se dégage vis à vis des autorités de Bangui. Pourtant, la transition de Samba-Panza avait pour but de jeter les bases d’une Centrafrique dans laquelle il ferait bon de vivre. On avait même la faiblesse de penser que cette transition serait très consensuelle et fusionnelle surtout lorsque l’on connait les maux qui gangrènent le paysage politique centrafricain. Alors que tous les acteurs impliqués dans la résolution de la crise centrafricaine attendaient Dame Cathy sur le terrain du consensus national, celle-ci à plutôt préféré diriger le pays sans partage et voilà la Centrafrique qui glisse inéluctablement vers un « régime de transition » totalitaire.
En un temps record, la patronne des mains baladeuses positionne ses fidèles lieutenants un peu partout. Non seulement elle a détricoté les mécanismes de l’administration centrafricaine (débancarisation des recettes douanières, etc…), mais elle a également contribué à la grande évasion des recettes de l’assiette fiscalo-douanière grâce aux parachutages de ses ami(e)s aux parcours sinueux à des postes de responsabilité. Le pouvoir de Bangui ressemble de plus en plus à un conglomérat de bandit qui n’a qu’une envie : s’enrichir et s’embourgeoiser le plus vite possible, sur le dos du paisible citoyen centrafricain. Figurez-vous que la « Sambapanzie » a vendu plus 500 symboles de l’état depuis qu’elle administre la transition. Loin de vouloir réciter la litanie des bâtiments publics vendus, nous nous permettons de rappeler au peuple qu’entre autre braderie, la « Sambapanzie » a cédé à vil prix tous les appartements de la Cité Christophe, tous les logements de l’état qui sont en face du restaurant chinois jouxtant la brigade criminelle au Centre ville, tous les édifices publics avoisinant le Palais de la Renaissance, et la liste est bien longue.
En dépit de ces braderies à tour de bras, la « Sambapanzie » ponctionnerait sans vergogne le peu d’argent des caisses « vides » de l’état. Sous le ciel étoilé des « genocidaires économiques », les maisons poussent comme des champignons en Centrafrique et à l’étranger.
Quelle solution adoptée ?
Si on part du principe que d’un côté la transition nécessite une gestion consensuelle de la chose publique et de l’autre côté le pouvoir discrétionnaire de la présidente Samba-Panza est très relative du fait qu’elle préside une période d’exception de la Centrafrique, il est hors de question que la « Sambapanzie » organise une braderie nationale sur les édifices publics. Pire, cette braderie n’est réservée qu’à une catégorie de la population.
Par conséquent, Les prochaines autorités de Bangui auront le devoir voire l’obligation de poursuivre tous les auteurs de crimes économiques de la « Sambapanzie », faute de quoi, cette forfaiture s’inscrira dans les annales comme mode normal de gouvernance en Centrafrique. les futures autorités devront mettre en place des méthodes drastiques pour que l’état se réapproprie ses biens illicitement acquis par les amis et dignitaires de l’autocratie « Sambapanzéenne ». Comme les Ivoiriens le ronchonnent à tout va : « A comportement de mouton, réaction de cabri ». En vérité, les futurs dirigeants du pays devront sans tambour ni trompette, faire revenir dans le giron de l’état tous les biens acquis par des prédateurs véreux en col blanc. Une opération de telle envergure ne doit pas se faire au faciès. Quelques soient les rangs et prérogatives des acquéreurs, ils devront restituer les biens qu’ils ont acquis à l’état centrafricain sans contrepartie. En plus de cette opération de réappropriation des bâtiments publics, les futurs dirigeants devront également organiser un audit financier de la transition. Il est grand temps que la Centrafrique quitte peu à peu ce stade de la « Ripoublique » pour devenir une République exemplaire.
En somme, les futures autorités doivent annuler purement et simplement toutes les ventes des biens publics effectuées sous la transition de Djotodia et de Samba-Panza. Elles doivent également passer au peigne fin la surface financière de toute la « Sambapanzie » car les bruits des couloirs laissent entendre que Dame Cathy et sa bande ont amassé en peu de temps une fortune insolente. Une grande opération de récupération des biens de l’état lancée par les nouvelles autorités issues des élections sera un gage envers le peuple Centrafricain et cela prouvera à coups sûr leur capacité à faire face aux défis qui s’imposent au pays. Au lieu d’un mot contre les maux comme c’en est le cas actuellement, les nouvelles autorités devront utiliser les actions contre les maux de notre société.