Suite à l’amateurisme qui a caractérisé la fixation des échéances déterminantes pour la République Centrafricaine ( élections Présidentielle et législative prévues le 18 octobre ), le Conseil National des Centrafricains assiste à des démissions en cascade des hautes autorités enregistrées ce dernier mois notamment du Chef d’Etat-Major des FACA, de certains membres du gouvernement, suivi le 26 Août 2015 de la démission du Vice-président de l’Autorité Nationale des Elections, Monsieur Godefroy Mokamanadé.
Le Conseil National des Centrafricains salue le courage politique de ces vaillants fils et filles du pays qui refusent de cautionner une mascarade qui sera organisée au mépris de la situation sécuritaire et politique dont seule Madame Samba-Panza et son équipe seront comptables des conséquences devant l’histoire.
Ces démissions sont la preuve du refus des Centrafricains de cautionner un infantilisme politique qui contribue à pérenniser l’instabilité dont pâtit encore aujourd’hui la République centrafricaine, acte soutenu par certaines personnalités au niveau international, incapable de mesurer la dimension de la crise centrafricaine.
Le Conseil National des Centrafricains, fort des incohérences qui résultent des actions de Mme Samba-Panza, et conforté par un recensement non fiable (seulement 10 % de la population recensé) sur un territoire mal maîtrisé) soutient que la recrudescence des violences à Bambari et Bria ne sont pas de nature à garantir des élections libres et transparentes.
C’est pourquoi, le CNC lance un ultime appel aux acteurs politiques centrafricains, à la plateforme religieuse, à la société civile et tous les leaders d’opinion, à la communauté internationale à savoir la CEEAC, l’Union Africaine, l’Union Européenne, et le Conseil de sécurité des nations unies à mobiliser tous les efforts en faveur d’un vrai dénouement de la situation militaro politique en République centrafricaine.
Le CNC invite le G8 et les amis de la RCA impliquées dans la recherche de solutions pour le retour de la sécurité à œuvrer pour un dispositif qui permet de retrouver la sérénité dans ce pays. La restructuration des forces de défenses et de sécurité suivie de l’encadrement des nouvelles autorités mise en place dans le cadre d’une troisième transition est une obligation afin de garantir le retour de la sécurité par un désarmement forcé des forces non conventionnelles conformément à la résolution 2149 des nations unies.
L’organisation d’élections véritablement démocratiques, libres et transparentes en République Centrafricaine n’est possible que s’il y a la paix et la sécurité, vu que la transition actuelle a perdu toute crédibilité et toute capacité pour atteindre ce but.