Le Conseil national de transition a adopté dimanche un projet de nouvelle Constitution qui prévoit notamment une limitation à deux mandats présidentiels et qui doit être soumis à référendum
Le Conseil national de transition centrafricain (CNT, parlement provisoire), a adopté dimanche, 30 août 2015, un projet de nouvelle Constitution qui prévoit notamment une limitation à deux mandats présidentiels et qui doit être soumis à référendum.
"Au nom de la représentation nationale, j'exhorte le peuple centrafricain le moment venu, à voter massivement oui, cette nouvelle loi fondamentale, pour permettre à notre pays, de retrouver la voie normale de l'ordre constitutionnel", a déclaré Alexandre-Ferdinand Nguendet, président du Conseil national de transition.
Le mandat présidentiel reste limité à cinq ans, mais ne sera renouvelable qu'une seule fois et ne pourra être prorogé "pour quelque motif que ce soit".
Ce projet prévoit la création d'un Sénat, dont est dépourvu le pays. Il est également prévu la création d'une "cour pénale spéciale chargée de juger les crimes les plus graves".
Les autorités de transition en Centrafrique, qui peine à se relever de décennies de troubles incessants ayant abouti en 2013-2014 à des violences intercommunautaires massives, et qui perdurent ponctuellement dans plusieurs régions, ont prévu un référendum constitutionnel avant des élections présidentielle et législatives fixées pour le 18 octobre.
Mais les difficultés logistiques et sécuritaires rencontrées dans plusieurs régions par les agents chargés du recensement électoral pourraient retarder ces échéances électorales, déjà reportées par deux fois. L'ex-colonie française est plongée dans la plus grave crise de son histoire depuis l'indépendance de 1960.