Dans une déclaration publiée ce jour, six plates-formes et quelques personnalités politiques indépendantes se sont opposées à la tenue du chronogramme électoral actuel. Ces formations politiques ont fait cette déclaration après deux jours de concertations. Elles promettent un plan de sortie de crise à la centrafricaine.Ces partis et plates-formes politiques ont indiqué, dans leur déclaration que les élections sont intenables en octobre « les plates-formes, associations et personnalités politiques indépendantes constatent que les consultations populaires ne peuvent se tenir aux dates fixées car le maintien desdites dates menaceraient la paix, l’unité nationale et l’intégrité territoriale » a relevé le document.
Les plates-formes ont avancé la situation sécuritaire et technique « il est à noter que la situation sécuritaire déjà volatile et préoccupante s’est considérablement dégradée avec les derniers développements de Bambari, Bria, les Mbrés, Dékoa, Grimari, Batangafo, Bouar, Baboua et Carnot…Il ressort que les délais calendaires légaux et incompressibles ne permettent plus de tenir la date proposée du premier tour au 18 octobre 2015 » note la déclaration. La déclaration mentionne que le retard enregistré dans les opérations du recensement électoral ne permet pas non plus de tenir la date actuelle.
Ces plates-formes, associations et personnalités politiques indépendantes ont dénoncé le découpage électoral promulgué par décret présidentiel. Pour eux, ce découpage viole les lois en la matière « le décret portant découpage électoral, en violation manifeste du code électoral ; ne repose sur aucune réalité démographique » souligne le texte.
Ces partis et plates-formes politiques ont indiqué qu’il faut commencer à réfléchir à l’après 30 décembre 2015 car pour eux « il faudra trouver un schéma centrafricain pour éviter que l’extérieur vienne nous imposer des choses » a déclaré Singas, président du présidium de cette rencontre.
C’est au total une cinquantaine de partis qui ont pris cet engagement.
Diane LIGANGUE