Nommé pour mettre fin au scandale des viols commis par les Casques bleus, le Gabonais Parfait Onanga-Anyanga, pur produit de l'administration onusienne, plaide pour des élections rapides en Centrafrique.
Son entourage raconte que Bangui n’était pas le poste qu’il convoitait. Mais Parfait Onanga-Anyanga le dit lui-même : il est un bon soldat. Ce sera donc la Centrafrique, en remplacement du général sénégalais Babacar Gaye, dont la mission, écourtée (il a démissionné le 12 août), est entachée de cas de viols et de torture par les Casques bleus de la Minusca.
Ce Gabonais âgé de 55 ans devra donc redorer le blason de cette dernière. La « tolérance zéro » tant martelée par le secrétaire général des Nations unies est loin d’avoir été respectée jusqu’à présent. Avec près de 60 fautes recensées depuis le début de la Mission de maintien de la paix en Centrafrique et des résultats encore mitigés, la réputation de la Minusca est sérieusement écornée.
Saura-t-il faire mieux que son prédécesseur ?
Rompu aux instances onusiennes, où il travaillait en tant que coordonnateur de la réponse du siège de l’ONU à la crise provoquée par Boko Haram ainsi que comme crisis manager au Burundi, Onanga, tout en onctuosité, semble disposé à reconnaître les limites de l’institution.
« Notre autorité est quasi nulle sur le comportement des soldats onusiens, qui restent sous le commandement de leur pays. Nous avons hérité de forces qui viennent de formations militaires différentes, avec des moyens variés », rappelle-t-il en référence aux troupes de la Misca, la mission sous conduite africaine dont les Nations unies ont repris le flambeau en septembre 2014.
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