Politique
Qu’avez- vous fait de la centrafrique?
Publié le mercredi 2 septembre 2015 | Centrafrique Libre
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Coordination pour la Rupture et la Refondation de la Centrafrique
L’évolution du monde est marquée par des conflits fratricides, qu’ils soient internes ou externes. Ils reflètent souvent d’un problème de dysfonctionnement structurel de notre société et de l’impérialisme des puissances occidentales dont l’objectif est la défense et la préservation permanentes de leurs intérêts.
Le conflit centrafricain n’échappe pas à ces deux postulats. Une dégradation accentuée du système étatique centrafricain couplée avec l’impérialisme français à contraindre nos gouvernants à signer des contrats complètement déséquilibrés.
Le constat est établi. Nous le connaissons : mentalité d’asservissement ; carence de formation des élites avant et après les indépendances ; absence d’infrastructures, immaturité et perte de pugnacité des élites, manque d’objectifs de développement durable à court moyen et à long terme ; multiplication des coups d’Etat ; ethnicisation des forces de défense et de sécurité ; etc. Ces nombreux dysfonctionnements corrélés à d’autres problèmes d’ordre structurels ont contribué à fragiliser l’unité et la cohésion nationale dans notre pays et ouvert la voie à des conflits interminables. Il faut rajouter à cette longue liste l’amateurisme, la corruption, la mauvaise gouvernance, l’exacerbation des inégalités dans l’appropriation des richesses publiques, pressions extérieures, décalage croissant entre les ressources fiscales et dépenses nécessaires à l’entretien du pays et de l’incompétence de certains dirigeants centrafricains. Cet état de fait a favorisé la décadence de notre pays. La classe politique centrafricaine a donc failli dans son rôle de garant de la souveraineté de l’Etat.
Le Biafra, le Katanga et récemment le Congo Brazzaville ont été sujets de différentes pressions exercées par les puissances occidentales via de nombreux mercenaires venus défendre les contrats des ressources du sol et du sous-sol des pays africains. Ces puissances dont l’objectif principal est la mise sous tutelle des pays africains, la défense et la préservation permanente de leurs intérêts en Afrique n’ont pas hésité à user de la force pour maintenir ou rétablir des chefs d’Etat, complices des conventions minières et pétrolières déséquilibrées contre leurs propres pays.
Profitant d’un manque d’organisation institutionnelle et du dysfonctionnement d’ordre structurel de la Centrafrique, ils provoquent des conflits pour faire pression sur nos dirigeants.
Selon certains activistes, des livraisons d’armes légères auraient été opérées de manière non officielle aux groupes antibalaka et séleka par des pays occidentaux au détriment des FACA qui subissent un embargo sur les armes. Nous sommes en droit de poser les questions suivantes :
La France a-t-elle participé à la livraison des armes aux belligérants ?
La France est-elle au courant de la livraison des armes par les pays voisins de la Centrafrique aux groupes rebelles ?
La France, pays ami, peut-elle nous indiquer la provenance des armes utilisées par les deux camps pendant le conflit centrafricain ?
Toutefois, nous sommes persuadés que certains pays africains et européens ne sont pas exclus du parcours des équipements et des armes à destination de la République centrafricaine. Nous disons à nos “amis” attention, “la puissance est, dans cet univers instable, tout sauf une donnée constante et l’équilibre ne cesse de fluctuer dans une indétermination quant à la réalité du rapport des forces.”
La résolution du conflit centrafricain nécessite l’émergence d’une nouvelle classe politique, d’un vrai leadership, d’une élite engagée. Chaque nation lutte pour la défense de ses intérêts. Les occidentaux souhaitent maintenir l’Afrique sous domination. Ils sont capables, à tout moment, de créer des conflits quand leurs intérêts sont menacés. En Ukraine, on a vu des citoyens ukrainiens se faire lâchement assassinés par d’autres citoyens ukrainiens. Question de conflit d’intérêt entre la Russie et l’Union Européenne. Les pompiers pyromanes. “Ils attisent le feu qu’ils allument et après ils viennent jouer aux pompiers, non man on a tout compris.”
Alors, si nous avons compris :
- il y a urgence pour nous, “jeunes” de Centrafrique, de nous organiser pour créer les conditions d’une meilleure défense des richesses du sol et du sous-sol de notre pays. Ce pays est le nôtre. Notre génération à l’obligation de trouver des réponses aux problèmes actuels et de répondre aux nombreuses attentes de nos compatriotes. Nous avons l’obligation de consentir des sacrifices pour refonder la nation centrafricaine, pour briser cette malédiction et faire de nos ressources naturelles une chance pour l’émergence de notre pays.
- nous devons refonder la Centrafrique à l’image de notre culture, de nos réalités, mais en tenant compte de la mondialisation. Nous évoluons dans un monde qui n’est pas angélique, alors nous devons axer cette refondation sur des contrats gagnant-gagnant avec le monde qui nous entoure. Ce contrat gagnant-gagnant devra être notre leitmotiv lors des négociations et toutes prises de décisions politiques et économiques avec nos partenaires et les autres Etats.
- nous devons être sérieux, appliqués, vigilants et responsables pour innover et contrôler nos orientations stratégiques dans les domaines de l’Education, de la Santé, de l’Armée, de l’Energie, des Transports, de l’Agriculture, de l’Industrie, des Services, de la Culture…
- nous devons tout faire pour que l’ordre politique ne soit plus défini par la voie des armes, mais par la voie de la Justice, de la Démocratie et du Vivre Ensemble.
Le mouvement CoRReCt vous propose un chemin simple et correct pour conduire notre pays vers l’EMERGENCE. De ce fait, CoRReCt assoit sa stratégie de développement sur la rupture et la refondation du modèle étatique (ETAT), le développement humain (HOMME) et la construction des réseaux supports (INFRASTRUCTURES) afin d’accompagner l’AGRICULTURE, les INDUSTRIES et les SERVICES (les 3 piliers).
Tous les domaines permettant de favoriser la stabilisation de l’Etat, son essor socio-éducatif et socio-économique, seront inventoriés, analysés et planifiés à la loupe sur une période de cinq (5) ans, comme le veut la loupe présente sur notre logo. L’éducation pour tous sera au cœur de nos projets car elle représente un vecteur incontournable pour atteindre l’émergence.
Ainsi, nous vous demandons, si vous le voulez bien, de vous réunir sous forme de comités de soutien afin de nous faire des propositions concrètes sous forme de projets de société.
Nous vous invitons également à réfléchir à l’organisation d’un conclave dédié aux problèmes des élections et de la transition dans notre pays. Un conclave sera organisé à Bangui.
Faites-nous des propositions.
La rupture, c’est maintenant ! Une autre politique est possible. Donnons un espoir aux citoyens centrafricains, à notre pays.
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