Le trafic illicite de diamants entre la République centrafricaine et le Cameroun voisin aide à financer la poursuite du conflit en RCA.
C'est la conclusion d’un rapport confidentiel d’un groupe d'experts de l'ONU transmis au comité des sanctions de la République centrafricaine et au panel d'experts du Conseil de sécurité de l'ONU.
Selon le texte, le commerce illicite des diamants finance les grands acteurs du conflit et implique de plus en plus les pays voisins tels que le Cameroun et Tchad.
Les experts ont mis en évidence le rôle du Cameroun dans le commerce des diamants de la guerre. Mais ils ne démontrent pas l'implication directe des autorités camerounaises dans le commerce.
D’après le document, toutes les parties impliquées dans le conflit profiteraient du commerce des diamants.
‘‘Quelque 140 000 carats de diamants, d'une valeur de 24 millions de dollars, ont été clandestinement emmenés hors du pays depuis l'interdiction de 2013 de l'exportation des diamants bruts’’, poursuit le rapport.
Le groupe d'experts a recommandé que le Conseil de sécurité exhorte les autorités de la RCA à suspendre le commerce de ce minerai.
L'exportation de diamants en provenance de la RCA a été interdite en mai 2013 par le Processus de Kimberley, qui représente 81 pays, y compris les États-Unis, l'Union européenne, la Russie, la Chine et tous les principaux pays producteurs de diamants.
Le groupe a été créé afin d’empêcher la vente de ce qui est appelé "diamants de sang" destinés à financer les conflits.