Bangui - Le Secrétaire général adjoint aux opérations de maintien de la paix des Nations Unies, Hervé Ladsous, est allé à la rencontre de la population de Bambari, Préfecture de la Ouaka (Centre), ce 6 septembre 2015. Au deuxième jour de sa visite en République centrafricaine, il a souhaité faire le point sur la protection des civils et la situation sécuritaire qui prévaut à Bambari suite à une recrudescence récente des affrontements intercommunautaires.
D’emblée, il a indiqué que ce «douloureux et grave chaos» ne devrait pas remettre en cause les acquis de la réconciliation. La Mission multidimensionnelle intégrée des Nations Unies pour la stabilisation en République centrafricaine (MINUSCA) poursuivra les efforts entrepris en faveur du processus politique et consolidera la «zone sans arme » où tout contrevenant à ce principe sera arrêté. Cette zone a pour objectif de briser le cycle de la violence, et partant, consolider l’avenir. Pour renforcer le dispositif sécuritaire de la Force de la MINUSCA, M. Ladsous a évoqué l’aspect crucial de la mobilité des troupes. Il a envisagé l’usage de drones de surveillance aérienne en sus des hélicoptères.
Eu égard au contexte électoral, Hervé Ladsous a réaffirmé qu’il est important que ce rendez-vous se tienne «à bonne date et dans de bonnes conditions». «Il y a une limite de temps qui a été fixée à la transition et une limite dont la médiation internationale a marqué qu’elle ne sera pas poussée une nouvelle fois » a-t-il ajouté.
Répondant aux préoccupations de la population sur la mise en œuvre de la stratégie de Désarmement, démobilisation et réintégration (DDR), M. Ladsous a indiqué qu’elle interviendra suite à la tenue des élections générales. Cette priorité doit aller de pair avec l’avancement des grands chantiers, notamment celui de la restauration de l'autorité de l’Etat centrafricain et de sa présence effective.
Cette rencontre a été l’occasion pour le Secrétaire général adjoint de rappeler que le rôle des Nations Unies en Centrafrique n’est pas de se substituer aux autorités mais de les accompagner dans leurs efforts de reconstruction et de les soutenir dans «l’élan vers la réconciliation ». Dans cet appui, la protection des civils demeure au cœur du mandat de la MINUSCA.