Des coupures dites de basse dénomination (500, 1000 et 2000 FCFA), mises en circulation il y a moins d’un an seront retirées du circuit. La Banque des Etats de l’Afrique centrale (BEAC) a décidé du retrait desdits billets en circulation depuis mars dernier, du fait de leur vieillissement précoce, a-t-on appris de sources internes à l’institut d’émission.
Une fois rentrés dans les caisses, ces billets objets de multiples plaintes de la part de la population pour leur dégradation rapide, ne seront pas remis sur le marché, annonce la BEAC. Le retrait des billets « à problème » se fait sans « bruits », car l’opération n’a pas bénéficié d’une communication spécifique.
Les usagers se plaignent, entre autres, du fait que la matière plastique recouvrant les coupures se retire au bout de quelques manipulations, laissant la place à des coupures écornées et fripées que refusent d’encaisser plusieurs commerçants.
Lors de la mise en circulation de ce volume limité de billets, la BEAC avait pourtant indiqué que ces coupures avaient «bénéficié d’un traitement de surface», visant à les protéger «contre toute forme de vieillissement précoce et à permettre leur traitement mécanique par la suite».
Circulant de manière concomitante avec ceux précédemment émis dans la sous-région, ces billets constituaient, selon les explications de la BEAC, une nouveauté et répondaient à un «souci constant d’amélioration de la qualité». Les billets pouvant néanmoins présenter un aspect légèrement plus lisse, ainsi qu’une rigidité accrue au toucher qui «n’altère en rien leur authenticité».
Le Cameroun, le Congo, le Gabon, la République centrafricaine et le Tchad, sont les pays qui utilisent la même devise, le CFA de l’Afrique centrale. Le CFA XAF est différent de celui de l’Afrique de l’ouest (CFA XOF) dont la banque d’émission, la BCEAO, couvre le Bénin, le Burkina Faso, la Côte d’ivoire, la Guinée-Bissau, le Mali, le Niger, le Sénégal et le Togo.