Le retour des déplacés fait revivre le quartier Boeing

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Publié le mardi 8 septembre 2015 | RJDH Centrafrique

La vie renait dans le quartier Boeing après le retour des anciens déplacés. Situé dans la commune de Bimbo4 ce secteur était désert lors des récents affrontements entre les groupes armés.

Il est 18 h 30 minutes, lorsqu’on s’est rendu dans le quartier Boeing. Au bord de la route on peut voir de groupes de personnes qui discutent au tour du vin de palm. D’autres sont encore sur le marché et vendent des légumes.

« Je vends des légumes au niveau de site de M’Poko. De fois je quitte ma maison à 5 heures du matin et le soir je peux rentrer vers 18 ou 19 heures. Tous les weekends les gens prennent de la bière et les vins de palme jusqu’au-delà de 19h30. Actuellement on sent que la vie rennais petit à petit, mais ce n’est pas encore ça » a témoigné Louise Willibona, habitant le quartier Boeïng.

A l’entrée du quartier Boeïng des femmes qui vendent des poulets grillés et marchandises sont en mouvement. Des taxi- moto quittent le quartier Cattin en passant par la piste de l’aéroport Bangui M’Poko pour le marché Combattant. Là l’ambiance est visible, selon Wilfred Nambokinéna. « Avant on ne circule pas au-delà de 18 heures, mais depuis ce dernier temps l’on peut quitter Cattin à 19 ou 20 heures pour se rendre à Combattant », a-t-il dit.

Un peu à l’intérieur, le quartier est calme. Certains habitants qui vendent leurs marchandises sur le site des déplacé de M’Poko rentrent doucement à pied, d’autres en taxi-moto et discutent tout au long du chemin sans inquietude.

Le souhait partagé par ces personnes est le retour des déplacés qui sont encore sur le site et le rétablissement de la sécurité. « Nous aimerions à ce que le gouvernement fasse un effort pour que les gens qui sont encore sur le site des déplacés puissent regagner leur domicile et de sécuriser aussi le secteur afin que la paix puissent revenir définitivement dans notre pays », a suggéré une autorité locale.

Le secteur de Boeing était considéré en 2013 comme une porte d’entrée des Anti-Balaka dans la capitale. Cette localité a été le théâtre des affrontements entre les groupes armés. Plusieurs maisons ont été détruites, les habitants ont trouvé refuge dans les sites des déplacés les plus proches.