Tout porte à croire que les déplacés du site de l’aéroport M’POKO ne le quitteront jamais. Plusieurs mesures et tentatives de déguerpissement ont été proposées sans pour autant donner les résultats attendus. Si plus de 90% de ces occupants selon une donnée officielle, qui ont pu regagner leurs familles, le petit reste, sert grandement les intérêts de quelques Ongs humanitaires qui œuvrent encore en Centrafrique. Est-ce à dire que les déplacés du site de l’aéroport ne partiront jamais ?
La quadrature du cercle…
Selon de sources bien indiquées, le Gouvernement de Transition a envisagé de déguerpir la semaine dernière, les quelques déplacés qui occupent le site de l’aéroport Bangui M’POKO. Malheureusement, tout a coupé court à cause de l’immixtion de la Communauté Internationale par l’entremise de certaines Ongs humanitaires. Le dossier des déplacés de l’aéroport Bangui devient une quadrature de cercle, une couleuvre dans la gueule des autorités de la transition. C’est un dossier qui a toujours évolué en dents de scie. Au départ, il avait été prévu un montant de quatre vingt dix mille francs et des kits d’installation comme mesures d’accompagnement afin de favoriser le retour des ménages dans leurs familles respectives. Beaucoup qui ont accusés réception de ces mesures ont du partir. D’autres ont même quitté le site sans un aucun rond.
Et d’après les constats, certaines se sont relocalisés ailleurs. D’autres sont retournés dans leurs quartiers d’origine. Malheureusement, le très peu de monde qui existe encore sur le site, refuse de partir, disent-ils, la sécurité n’est pas encore totalement revenue au niveau de Bangui. Ils ont été confortés dans leur position par les opérations d’arrestation manquée d’Haroun GAYE dans le 3e arrondissement. Quelques-uns de ceux qui sont retournés chez eux, ont du revenir sur le site. La non dépollution des quartiers est l’un des arguments utilisés par les déplacés récalcitrants. D’après, il y a encore des ossements humains et les hautes herbes dans les 3e et 5e arrondissements où on les force à s’installer à nouveau. Pourtant, le Gouvernement de Transition a tout fait pour leur proposer de meilleures conditions de resocialisation. Un nouveau site entre Quatin et Boeing leur a été proposé. Mais les déplacés exigent la construction de pompes d’eau et de latrines avant qu’ils ne puissent bouger comme s’ils garderont leur statut de déplacés pour la vie. Aussi vrai que « quant tu ouvres tes portes à tout le monde, nombreux seront les paresseux », il va de soi que certains déplacés ont du tirer profit de ce statut social. Ils ne pourront pas accepter facilement de le perdre.
... suite de l'article sur Autre presse