Les coordonnateurs des secours d’urgence de la Commission européenne et des Nations Unies ont exprimé leur profonde préoccupation, par rapport à des informations faisant état de niveaux alarmants de violence en République centrafricaine (RCA), y compris plusieurs cas dans lesquels des groupes armés ont pris délibérément pour cible des camps abritant des personnes déplacées. Le Sous-secrétaire général de l'ONU pour les affaires humanitaires, Mme Valérie Amos, et le commissaire européen à la Coopération internationale, à l'aide humanitaire et à la réaction aux crises, Mme Kristalina Georgieva, ont déclaré dans un communiqué conjoint que les attaques représentaient des violations intolérables du droit international et que les auteurs doivent être traduits en justice.
Elles ont appelé toutes les parties au conflit, et ceux qui peuvent avoir une influence sur eux de mettre fin aux attaques contre des civils, des écoles, des hôpitaux, des sites religieux et des travailleurs humanitaires. Selon le communiqué, des groupes armés ont attaqué un site religieux d'hébergement abritant 10.000 personnes déplacées à Bambari le 7 juillet, tuant au moins 26 personnes et en blessant 35 autres. Il a noté que cela fait suite à des semaines d’escalade de la violence dans et autour de Bambari et que les hôpitaux de la région sont débordés par l’arrivée de gens qui ont besoin de traitement pour des blessures par balle et machette. «Les Centrafricains survivent sans les articles les plus essentiels, y compris la nourriture, les médicaments et de l'eau propre, et beaucoup vivent en ayant peur pour leurs vies, nous devons rester avec eux et leur montrer qu'ils ne sont pas seuls», ont-elles affirmé.
Mme Amos et Mme Georgieva ont également appelé l'Union européenne et les Etats membres de l'ONU à intensifier leurs efforts, tant sur le plan de la sécurité que pour trouver de nouvelles sources de financement pour les opérations humanitaires en RCA et dans les pays voisins. «Bien que les forces internationales menées par l'Union africaine et l'Union européenne jouent un rôle indispensable dans la protection des civils, l'insécurité persiste et entrave le déploiement de travailleurs humanitaires», ont-elles ajouté. Environ 2,5 millions de Centrafricains ont besoin d'aide et plus d'un demi-million de personnes, principalement des femmes et des enfants ont fui leurs foyers et vivent dans des abris temporaires, parfois dans la forêt profonde où dans des sites où ils sont exposés à des attaques. En outre, des vagues de réfugiés et de rapatriés affamés, malades et épuisés arrivent dans les pays voisins, mettant à rude épreuve les communautés d'accueil et créant une crise régionale.