Le Collectif des Centrafricains pour la Réconciliation (CCR) se positionne en faveur des élections générales avant fin 2015. Ce collectif s'aligne sur la droite ligne de la communauté internationale, qui persiste et signe que le premier tour des scrutins est fixé au 18 octobre 2015.
Selon les membres du CCR, seule la mise en place de nouvelles autorités issues des urnes pourra sortir la République Centrafricaine (RCA) de la situation d'insécurité dans laquelle elle est plongée depuis mars 2013, date de la prise du pouvoir par la force de la Séléka, piloté par Michel Djotodia. Position exprimée ce 12 septembre au cours d'une troisième conférence-débat qui a mobilisé une centaine de personnes parmi lesquelles des représentants de la communauté internationale.
« Nous faisons un effort. Le Premier ministre a mis en place un comité stratégique de soutien à l'Autorité Nationale des Elections (ANE) pour que les choses puissent avancer. Dès que le gap sera trouvé, nous irons aux élections. Que la population soit rassurée, que les hommes qui s'agitent soient rassurés, les élections vont se tenir avant le 31 décembre. Les élections sont indispensables », a annoncé Sébastien Wénézouï, président du CCR et ministre centrafricain de l'Environnement.
La RCA est aujourd'hui financièrement dépendante de l'extérieur. Et « dès qu'il n'y aura pas d'élections, la communauté internationale à travers la Banque Mondiale, le FMI vont couper toutes les aides financières », a prévenu le président du CCR.
L'insécurité à Bambari préoccupe le CCR
La situation sécuritaire à Bambari, chef lieu de la Ouaka reste une préoccupation soulevée lors de la rencontre du 12 septembre. Le Collectif des Centrafricains pour la Réconciliation a prévenu d'une visite d’échange avec les leaders des groupes armés présents dans la ville de Bambari. Objectif : définir ensemble des pistes de sortir de crise dans cette partie de la Centrafrique.
« Nous allons nous rendre à Bambari avec l'appui de la communauté internationale notamment celle qui gère le pré DDR et le DDR pour discuter avec ceux qui continuent de semer la terreur dans la localité », a précisé M. Wénézouï.
« Il faut qu'on reprenne une vie normale. Il ne sert à rien de faire souffrir une population civile innocente », a-t-il martelé.
Les participants à cette conférence-débat ont estimé que l'issue des élections présidentielles et législatives en cours va permettre de rétablir une armée digne de ce nom afin de mettre fin à ce cycle infernal de violences dans le pays.