BANGUI, le 14 septembre 2015. Certains responsables politiques centrafricains manœuvrent pour que la Transition succède à la Transition, en flagrante contradiction avec les conclusions fortes du Forum de Bangui, de la Déclaration de Ndjamena et du dialogue de Brazzaville.
Engagé solennellement devant notre Peuple, le Conseil national de Transition doit exécuter son mandat dans les délais impératifs prescrits. Il doit permettre aux Centrafricains de choisir librement et en toute responsabilité leur Constitution, leurs représentants et, partant, leur destin. C’est la seule voie possible pour mettre fin à l’instabilité politique, aux incertitudes sécuritaires et aux troubles politiques dans lesquels est plongé notre Pays.
Pour mettre un terme à cette tragédie qui n’a que trop duré, il n’y a pas d’autre alternative que l’avènement d’un Gouvernement légitime et d’un Parlement élu par le vote libre et démocratique du peuple souverain de Centrafrique. Ce vote doit intervenir au jour et à l’heure convenus.
C’est la condition de notre dignité nationale ; c’est la condition du respect de la Centrafrique par ses partenaires ; c’est la condition de la solidarité retrouvée avec les pays amis et peuples frères d’Afrique.
Toute manœuvre dilatoire tendant au prolongement de cette Transition et tout nouveau report des élections promises à nos compatriotes seraient irresponsables et dangereux. En transformant la lassitude de nos compatriotes en colère légitime, ces manœuvres constitueraient une atteinte grave aux intérêts supérieurs de la Nation, notamment en menaçant la vie civile.
J’appelle chacun au respect scrupuleux des engagements nationaux et internationaux pris par la Centrafrique pour que se tiennent dans les délais prescrits les élections libres et démocratiques attendues. Il n’y aura pas plus grande fierté pour les autorités de Transition que d’avoir mené dans les temps notre pays du chaos à la démocratie.
Il est temps de donner la parole au peuple souverain de Centrafrique.