Tout est parti du braquage à main armée d’un véhicule de MSF qui se rendait le 14 septembre dans l’un des sites de vaccination dans la Sous-Préfecture de Paoua. C’est suite à ce, « grave incident », selon MSF que la vaccination préventive multi-antigène de masse, débutée le 29 août 2015, « a dû être suspendue ».
Dans un communiqué de presse publié le 15 septembre 2015, le Chef de Mission MSF, Ernesto Herrera, tout en exprimant « notre profonde inquiétude et indignation face à ce type d’incident », a noté que « des actes criminels comme celui-ci ont de lourdes conséquences sur l’accès aux soins essentiels de la population ».
Il a rappelé dans le document que « MSF a pour unique objectif de répondre aux besoins médicaux et humanitaires des populations à qui elle apporte son aide. MSF appelle tous les groupes armés de RCA à respecter la sécurité des civils et du personnel sanitaire et humanitaire – tant centrafricain qu’international. Cette condition absolue permet la délivrance de notre aide, la conduite de nos activités et l’accès aux soins de la population centrafricaine ».
Sans indiquer le montant, le communiqué a relevé la question d’une somme d’argent récupérée par les malfrats, « Alors que l’équipe MSF circulait sur l’axe Paoua-Bozoum, des individus armés ont intercepté leur véhicule et dérobé le peu d’argent à bord ».
La campagne de vaccination interrompue devrait permettre aux « enfants âgés de moins de 5 ans (de se faire) vaccinés contre pas moins de 9 maladies infantiles et bénéficient, en plus, de mesures de santé préventives comme le déparasitage ou encore la distribution de moustiquaires ».
La Sous-Préfecture de Paoua fait partie des régions de la République Centrafricaine qui n’ont pas connu de problèmes sécuritaires durant les dernières crises. Pour preuve, musulmans et chrétiens y vivent encore et toujours en symbiose