La Mission multidimensionnelle intégrée des Nations unies pour la stabilisation en Centrafrique (MINUSCA) a annoncé, dans un communiqué, vendredi à Bangui, l'ouverture d'une enquête pour faire la lumière sur une rumeur circulant dans la ville de Batangafo, au centre-ouest de la République centrafricaine, faisant état d’un film pornographique dans lequel seraient impliqués des casques bleus.
Dans le cadre de l'enquête, la MINUSCA a déjà rencontré le maire et le sous-préfet de Batangafo, ainsi que le maire et le sous-préfet de Kabo,localité à environ 55 km de Batangafo, indique le communiqué, ajoutant qu'à ce jour, cette information demeure une rumeur.
Aucune des autorités locales rencontrées et aucun résident de Batangafo et de ses environs n'ont été en mesure de fournir une preuve de l'existence d'un film pornographique impliquant le personnel des Nations unies, poursuit le communiqué, soulignant que la MINUSCA ne ménagera aucun effort pour rétablir la vérité sur cette affaire.
Dans son communiqué, la MINUSCA invite toute personne disposant de preuves palpables à les lui soumettre.
Le 12 septembre dernier, la MINUSCA a été informée de l'implication d'un fonctionnaire civil onusien dans une affaire d'exploitation sexuelle.
La MINUSCA a saisi les autorités centrafricaines pour les en informer et le bureau des services de contrôle interne des Nations unies a immédiatement pris des mesures pour enquêter sur cette affaire, conformément à la politique de tolérance zéro du Secrétaire général Ban Ki-moon sur les actes d'exploitation et d'abus sexuels.
La MINUSCA a déjà été saisie de 17 cas d'exploitation et d'abus sexuels commis par le personnel de l'ONU en République centrafricaine, dont treize impliquant les casques bleus et un la police.
Un autre cas concerne un fonctionnaire civil onusien tandis que l'identité des auteurs demeure inconnue pour deux autre cas.
Chaque cas a été documenté et une mission d'enquêtes préliminaires a été lancée pour préserver les preuves, indique-t-on.
BB/LMM/APA