L’union africaine (UA) a décidé vendredi, de sévir contre les putschistes burkinabé, à travers une série de mesures devant entrer automatiquement en vigueur, si le retour au statu quo ante n’est pas effectif dans un délai de 96 heures.
Le Conseil de paix et de sécurité de l'UA réuni à Addis Abeba, a ainsi décidé d'interdire de voyage et de gel des avoirs de tous les membres du soi-disant « Comité national pour la démocratie » mis en place par les auteurs du coup d'état et de toute personnalité qui participerait au « Gouvernement » qu'ils pourraient créer.
Le Conseil prie à la Commission de circuler la liste à tous les États membres et aux partenaires internationaux dès l'expiration du délai fixé plus haut, et de la mettre régulièrement à jour en vue d'y inclure les soutiens civils de la junte militaire
L'UA exige aussi la qualification des officiers supérieurs du RSP impliqués dans l'enlèvement et la séquestration du Président de la Transition, du Premier Ministre et de certains membres du Gouvernement comme éléments terroristes, dans le cadre de la Convention de l'OUA de 1999 sur la prévention et la lutte contre le terrorisme et de son Protocole de 2004.
À cet effet, le Conseil prie la Commission de compiler immédiatement une liste, qui doit inclure des membres de la junte, et de la circuler à tous les États membres, ainsi qu'aux partenaires internationaux, dès l'expiration du délai fixé plus haut.
Elle a également demandé une initiation des démarches nécessaires auprès des institutions africaines et internationales compétentes, en vue du jugement des auteurs du changement anticonstitutionnel, conformément aux dispositions pertinentes de la Charte africaine de la démocratie, des élections et de la gouvernance.
L'instance continentale envisage le lancement de consultations avec l'Union économique et monétaire ouest-africaine (UEMOA) en vue de priver les autorités de fait de tout accès aux ressources de la Banque centrale des États de l'Afrique de l'Ouest (BCEAO), ainsi que cela a été le cas dans la gestion de crises similaires dans la région.
Elle demande à tous les partenaires bilatéraux et multilatéraux de suspendre tous les programmes de coopération militaire et sécuritaire avec le Burkina Faso, ainsi que les programmes de coopération économique, étant entendu que tout devra être mis en œuvre pour minimiser l'impact sur la population civile;