Bien sûr la Centrafrique a des ressources à échanger avec d’autres pays et d’autres peuples dans le monde. Mais ce ne sera pas à n’importe comment ni à vil prix comme c’est souvent le cas.Voilà quelques pistes de réflexions à ce sujet :
« Les Responsables d’Afrique sub-saharienne des colonies françaises : Afrique Centrale et de l’Afrique de l’Ouest veulent frapper leur propre monnaie, indépendante et africaine. En conséquence, ils désirent la sortie de leurs pays du système monétaire français qui date des colonies, créé en 1945, appelé le Franc CFA.
La majorité de ces pays Africains y sont favorables, car cette monnaie africaine à venir sera, adossée sur une monnaie internationale (tel le dollar, l’euro), et sera donc convertible. Ce qui n’est pas le cas avec le F CFA.
Les Africains ne réclament rien, ni l’aide à la France, dans cette affaire.
Ils attendent de la France de la compréhension, la bonne entente et qu’elle abandonne l’émission du franc FCA, afin de ne pas créer de perturbations inutiles dans la circulation des monnaies concurrentes dans la même zone, et néfastes aux échanges.
Cet important changement monétaire, prochain, alimente des débats dans les médias et les journaux, où les leaders, les responsables d’administration et écrivains ont démontré de l’opportunité de créer cette nouvelle monnaie ou non ; et ils ont expliqué qu’une parité telle qu’elle existe dans certains pays du monde (Asie du Sud-est, Inde), n’était ni une calamité ni un frein au progrès de ces pays, dans les affaires et dans le monde.
Mais pourquoi la France tarde-t-elle à accepter l’abandon de sa monnaie et héritage de la période coloniale? Il était entendu et admis que les pays Africains accédant à l’indépendance peuvent avoir une monnaie souveraine. Et, qu’en fait cela ne devrait pas poser problème, puisque la France, en se retirant physiquement des pays d’Afrique, intervenu depuis un demi-siècle, ne devrait plus avoir le droit de continuer à maintenir l’usage de sa propre monnaie sur des territoires qui ne lui appartiennent plus, sans le consentement des responsables. C’était possible pendant 55ans. Mais cela ne l’est plus actuellement. Les nouveaux présidents africains, en majorité, veulent frapper leur propre monnaie.
Donc, c’est de leur droit reconnu par la France elle-même en 1960. Et elle ne peut pas se dédire.
Comme les Africains sont trop gentils. Et, ils attendent un « oui » franc et reposant sur l’éthique.
Quels sont les inconvénients de cette monnaie F CFA, pour les Africains ?
-Inconvénient 1 : a) elle n’a cours que dans la «zone franc». Et il y en deux qui sont séparés.
-b) Le franc CFA n’est pas convertible dans aucune autre monnaie, pas même les banques en France. La France assure sa parité fixe. C’est facile. Puisque c’est par rapport à son ancienne monnaie, le Franc dont chacun sait qu’elle n’a plus cours.
-Ainsi les populations noires africaines se trouvent enfermées dans cette «zone franc» comme dans une quasi-réserve.
-Inconvénient 2 : – Elle coûte cher aux Africains. La France prélève 40 à 45% sur leur masse monétaire, au motif de la parité. Auparavant, le taux était de près de 80% !
-Inconvénient 3 : – Les devises des Africains finissent dans les banques centrales et il n’en sort que du papier monnaie CFA.
Quel est l’intérêt de la France à garder cette «zone franc»?
a)Cette zone constitue pour ce pays, un marché commode pour écouler les produits manufacturés, étant prioritaire, à l’appui de sa monnaie dont elle a la maîtrise et le contrôle.
-b) Les entreprises françaises s’établissent dans ces pays africains et prospèrent des conditions des plus avantageuses Ils peuvent pratiquer des bas salaires et n’ont pas à se soumettre à aucune législation contraignantes. La plupart du temps, elles sont exemptées d’une fiscalité des entreprises et d’affaires. Elles tirent des bénéfices exceptionnels qu’ils rapatrient en totalité dans la mère patrie.
-Ces entreprises n’ont pas à supporter les conséquences de la détérioration des infrastructures naissantes ni de participer à la réparation des effets des pollutions des entreprises sur l’environnement local.
Est-ce que ce système du franc CFA est maintenu pour «aider» les Africains ?
-Non. Ce système monétaire conforte le C.A. de ses entreprises françaises et fait drainer dans leurs caisses de l’argent frais, etc.
-Le Franc CFA « n’aide pas » les Africains. Au contraire, il accentue le pillage des richesses financières aussi. La « zone franc » c’est un marché français exclusif, où ce pays néocolonial qui est prioritaire ne veut pas perdre.
Quel serait l’avantage pour les Africains d’avoir de frapper leur propre monnaie ?
-La frappe leur propre monnaie va les aider à s’assurer une indépendance monétaire réelle ;
A assurer une gestion indépendante et maitrisée puisqu’ils ne sont plus des colonies depuis 55 ans.
Car les Africains se débattent au milieu d’une multitude de problèmes. Leur progrès socio-économique est bloqué. Il apparait donc urgent pour eux de trouver des solutions.
-De plus, la crise mondiale concerne tous les pays et ils doivent lever des défis particuliers par le biais économique tel que d’endiguer la corruption qui s’installe au sommet de la société fragilisée comme la débrouillardise se généralise à la base. Ou encore les troubles locaux et la migration sauvage. Régler les problèmes demande de mobiliser ses moyens d’abord.
Maintenant que les autorités africaines se sont exprimées, c’est au tour de la base populaire de se faire entendre efficacement.
La volonté des peuples africains doit s’imposer aux politiques Français, insistant ainsi :
M. Hollande, M. Fabius : « lâchez le porte-monnaie-pagne* de la Mama africaine ! »
« Assez de simagrées ! ». « Le franc CFA qui a enrichi votre pays néocolonial a fait son temps ! » – « On doit l’enterrer »
- « Une monnaie africaine doit arriver maintenant ».
Le compte à rebours a commencé !…
On ne stoppera pas le flot des migrants Africains avec les barrières aux frontières de l’Europe. Vous ne pourra pas les renvoyer chez eux sans un changement notable dans leur pays. Sans quoi, ils reviendront !
Car sans l’indépendance monétaire, pas de changement économique !
La Fourmil Bada