25 dignitaires autorités dont le préfet, le sous-préfet, le procureur de la République du tribunal de grande instance de Bossangoa et les chefs de quartiers, ont été initiés 18 au 19 septembre à la maison des jeunes de Bossangoa au respect des personnes déplacées. Une initiative du conseil norvégien pour les réfugiés (NRC). Le but de cette formation est de rappeler à ces autorités les droits des personnes déplacées.
Le constat révèle que les biens des personnes qui ont fui les hostilités pour se retrouver dans les sites des déplacés, sont pillés et vandalisés. Certains chefs de quartiers sont accusés d’être complices de la vente des maisons appartenant à ces personnes déplacées.
Ghislain-Joseph Bindoumi, officier formateur au conseil norvégien pour les réfugiés a souligné que les autorités administratives et communales sont initiées dans le cadre du respect des droits des déplacés. « Beaucoup de déplacés ont perdu leurs biens. Certaines autorités sensées protégé les droits des civils sont complices du marchandage des biens appartenant à autrui », a relevé le formateur. « Les déplacés ont droit à leur logement, à leur terre et à leurs biens », a-t-il ajouté.
Ghislain-Joseph Bindoumi a souligné que cet atelier s’inscrit dans le processus de retour des déplacés à domicile et leur prise en charge par des autorités locales et internationales « les participants ont le devoir de mettre en pratique ces nouvelles données qui consistent à protéger les personnes en situation difficile et de garantir leur retour », a t-il relevé.
Un des chefs des quartiers, participant à cet atelier, a reconnu que certaines parcelles des déplacés sont souvent vendue. Mais il a indiqué que cette pratique se fait généralement sans leur consentement. Il a dénoncé cette pratique qui, pour lui, constitue une source de conflits. « Nous sommes conscients de cette violation des droits des personnes déplacées. Il nous appartient de faciliter leur retour dans tous les sens, cette formation vient alors à point nommé. Je pense que c’est à nous de faire désormais ce qu’il faut dans ce sens », a-t-il dit.
632 déplacés se trouvent actuellement sur le site de l’église catholique Saint-François d’Assise de Bouca. Ces derniers vivent dans des conditions de précarité totale. Le CNR entend préparer leur retour à travers cet un atelier.