Au lendemain de la tragédie la plus meurtrière depuis vingt-cinq ans à avoir endeuillé le grand pèlerinage dans le premier lieu saint de l’islam, les autorités saoudiennes ont promis une enquête » rapide et transparente ». Lors d’un rituel du hadj, une bousculade a fait plus de 717 morts et 863 blessés à mina, une cité de tentes blanches située à 5 kilomètres de la Mecque
Le roi Salmane, qui a reçu en soirée les responsables du hadj, a dit attendre « au plus tôt » les résultats de l’enquête, ajoutant avoir ordonné « une révision des plans » d’organisation du pèlerinage pour que les fidèles « accomplissent leurs rituels en toute sécurité ».
Le ministre de la santé saoudien, Khaled Al-Faleh, a promis une enquête « rapide et transparente » sur l’accident, qu’il a attribué à un manque de discipline des pèlerins. Plus prudent, le porte-parole du ministère de l’intérieur, le général Mansour Turki, a ensuite recommandé de « ne pas devancer les conclusions de l’enquête », indiquant que « la grande chaleur et l’état de fatigue des pèlerins ont contribué au nombre important des victimes ». Il a indiqué par ailleurs que l’identification des morts et des blessés avait commencé et que les nationalités des victimes seraient annoncées ultérieurement.
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Alors que la majorité des pèlerins sont des étrangers, l’Iran chiite, grand rival de l’Arabie saoudite sunnite, a dénoncé des failles dans la sécurité et a déploré la mort d’au moins 131 de ses pèlerins. Depuis New York, où il doit participer à l’Assemblée générale de l’ONU, le président iranien Hassan Rohani a demandé au « gouvernement saoudien d’accepter ses responsabilités » dans cette catastrophe, selon l’agence offcielle iranienne Irna.
Avant lui, le guide suprême iranien, l’ayatollah Ali Khamenei, avait estimé qu’une « mauvaise gestion » des autorités saoudiennes était à l’origine de la bousculade mortelle et demandé à Riyad d’« accepter l’énorme responsabilité de cette catastrophe ». Un deuil de trois jours a commencé vendredi en Iran.