Le bilan provisoire du regain de violences noté à Bangui est de 21 morts et une centaine de blessés, selon des données fournies ce dimanche par l'hôpital communautaire de Bangui qui a lancé également un appel à l’aide pour faire face à l’afflux de patients.
Les déplacés internes se multiplient à travers la ville donnant l'aspect du début de conflit en Centrafrique de 2013 et 2014
Cependant ce dimanche matin, des tirs continuent d'être entendus dans les quartiers du 3ème et 5ème arrondissement de Bangui lieux où ont démarré la veille les représailles organisées par de jeunes musulmans suite au décès d'un des leurs, conducteur de taxi moto dans le 8ème arrondissement de Bangui.
Au micro de Ndeke Luka, une radio privée de Bangui, le 2ème Conseiller de la Mairie du 3ème arrondissement, M. Roufaï a condamné les violences et demandé aux esprits surchauffés de laisser la justice faire son travail.
"Je demande à mes administrés du 3e arrondissement de se ressaisir et de laisser la justice mener les enquêtes pour savoir de quoi il s'agit parce qu'on peut être manipulé des deux côtés.
Soulignant que "cette situation est vraiment désastreuse'', il a expliqué : ‘'Nous sommes presque au bout de tunnel pour la paix et la cohésion sociale. Mais le fait qu'on a amené un corps d'un musulman au niveau de la mosquée Ali Baboro a suscité un autre problème".
Par ailleurs, les Antibalaka ont rejeté toute leur responsabilité dans ces violences communautaires.
Sébastien Wenezoui leur ancien porte-parole a déclaré à la presse : « Nous condamnons fermement cette bavure et ce désordre avec la dernière énergie et demandons aux auteurs de cesser immédiatement ces actes de violence inutile et de revenir sur la voix de la paix. Dans le cas contraire, nous contribuerons à aller les chercher, à les rendre à la justice pour décliner nos responsabilités, car nous ne tolérerons pas qu'on salisse le nom des ex anti-Balaka qui sont des véritables patriotes. »
Certaines rues de Bangui restent barricadées par les jeunes qui lancent des propos injurieux aux casques bleus qu'ils accusent d'être incapables de contrôler les violences dans la capitale centrafricaine.
BB/of/APA