Le Premier ministre centrafricain, M. Mahamat Kamoun, a décrété le couvre-feu à Bangui, de 18h00 à 6h00, afin d’enrailler les violences qui embrasent la capitale depuis samedi dernier.
Dans un message à la nation dans la nuit du dimanche au lundi, le chef du gouvernement centrafricain a dénoncé les attaques à la grenade du 9 septembre dernier et les violences ayant fait plusieurs morts, des blessés et d'importants dégâts matériels, samedi dernier, dans certains arrondissements de Bangui.
Il a assimilé ce regain de violence à une déclaration de guerre à la Centrafrique par ceux qui sont hostiles à la tenue des élections générales dans le pays.
M. Mahamat Kamoun a appelé la population à redoubler de vigilance afin de soutenir les forces de défense internationale et nationale qui se battent pou maintenir la sécurité dans la capitale. "Il faut montrer votre patriotisme en écoutant que les messages du gouvernement", a-t-il dit, ajoutant que "ceux qui vous intoxiquent dans les quartiers ne voient que leurs intérêts et ne veulent pas que le pays sorte du cycle de violences pour se pencher sur son développement".
Selon lui, ces violences dont le but est d'empêcher la tenue des élections et installer une 3ème transition dans le pays ne vont pas briser la volonté du gouvernement à organiser les élections en Centrafrique.
Le Premier ministre a appelé les jeunes à enlever les barricades érigées dans les rues de Bangui afin de permettre aux travailleurs de reprendre leurs activités à partir de lundi.
Le regain de violences dans la capitale Bangui a lieu alors que la présidente de la Transition, Catherine Samba Panza, participe à la 70ème assemblée générale des Nations unies à New York, où elle doit présenter son bilan à la tête du pays lors d'un sommet spécial sur la RCA organisé par les Nations unies le 1er octobre prochain.
BB/LMM/APA