Plusieurs réactions sont enregistrées depuis le samedi 26 septembre où des actes de violence ont repris dans la capitale centrafricaine. Martin Ziguélé, tout en regrettant cette nouvelle escalade de la violence et appelant à l’ouverture immédiate des enquêtes, demande une réaction urgente et immédiate pour y mettre fin. Il l’a dit depuis sa résidence aux 200 Villas à Bangui lors d’une rencontre hier avec la presse.
« Nous ne devons pas toujours attendre qu’il y ait incident ou insécurité pour lever le temps et réagir. Nous devons nous lever maintenant et de façon urgente pour mettre fin à cette situation. Il faut une réaction immédiate car trop c’est trop », dit-il explicitement à l’endroit de l’État centrafricain, des forces internationales et de tous ceux qui « détiennent une parcelle de pouvoir en Centrafrique ».
L’intensité des crimes du samedi est d’une ampleur injustifiée selon le président du Mouvement de Libération du Peuple Centrafricain (MLPC). Pour cette raison, « il faut l’ouverture d’une enquête pour établir les faits et les responsabilités et éventuellement interpeller et punir les auteurs. Nous ne devons pas indéfiniment rester dans l’insécurité, les tueries, les pillages (…) ».
La ville de Bangui connait un regain de violences depuis le samedi 26 septembre 2015. La découverte d’un corps sans vie d’un homme supposé appartenir à la communauté musulmane du km5 dans les environs de l’aéroport Bangui-M’Poko a conduit aux représailles d’un groupe de personnes armées du 3ème arrondissement de Bangui. Après trois jours de tensions, on dénombre environ quarante mort et plus d’une centaine de blessés sans compter les habitations incendiées et les biens pillés et ou emportés.