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L’absence de l’autorité de l’Etat entraîne des cas de justice populaire à Bossembele
Publié le mardi 29 septembre 2015  |  RJDH-Centrafrique
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La justice populaire a refait surface dans la préfecture de l’Ombelle M’Poko. Des accusations de sorcellerie, parfois non fondées, des personnes indexées sont systématiquement tuées ou enterrées vivants dans cette région.

Ces cas sont relevés dans les sous-préfectures de Yaloké, de Bossembele et de Boali. Selon le procureur près le tribunal de grande instance de Bossembele, le magistrat Guy Félix Yaguémé, le non-respect au l’absence de l’autorité de l’Etat dans les villes de provinces après la crise a accentué cette pratique. Plusieurs personnes surtout de troisième âge sont victimes de cet acte.

« Que ça soit à Yaloké, à Boali, à Bossembele, à Boyali, et à Djo, c’est maintenant la pratique de la justice populaire et c’est grave. Nulle part dans le code pénale centrafricain, il est dit, si une personne est accusée de sorcellerie, cette personne doit être directement exécutée par la population ou enterrer vivant, je n’ai pas vue dans le code », a spécifié le magistrat Guy Félix Yaguémé.

Une autorité communale, témoin des faits déplore ces actes à répétition dans la commune de Boyali. « Suite à la mort d’un pêcheur décapité par un crocodile, des personnes accusées de métamorphose ont été exécutées par la population de Boyali. Comment peut-on enterrer vivant la créature de Dieu? La valeur d’un village dépend de ces habitants », s’est-t-il plaint.

Le verdict populaire est une violation grave des droits humains et met en rude épreuve le vivre ensemble dans ces trois sous-préfecture, a affirmé un notable.
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